Afrique : la pandémie de coronavirus commence à servir de prétexte pour censurer la liberté d’expression

En Afrique, les cas d’arrestation, parmi les journalistes et au sein de la population, se multiplient. Dans des pays comme l’Éthiopie, l’Égypte, le Nigeria, le Kenya, la Somalie et le Zimbabwe, de nombreux journalistes couvrant la pandémie ont été mis aux arrêts par les forces de l’ordre.

A Maurice, une femme qui avait publié un post sarcastique contre le gouvernement a été arrêtée pour avoir diffusé de fausses informations.

De plus en plus, la lutte des gouvernements du continent contre la « désinfodémie », prolifération de fausses informations sur la pandémie, tourne à la censure et à la limitation des libertés d’expression. Reporters sans frontières (RSF) avait alerté sur cette situation il y a quelques jours, dans la foulée de la publication de son rapport sur la liberté de la presse.

RSF avait déploré « une multiplication des actes d’intimidation, d’agression et de censure visant les journalistes et médias du continent qui couvrent la crise sanitaire en cours » et avait demandé aux autorités « de ne pas se tromper de combat en garantissant la liberté de l’information, plus que jamais essentielle durant cette période ».

De plus en plus d’organisations commencent à s’intéresser à la situation qui, en attendant, limite la capacité des professionnels des médias alors même que l’information et les médias, en tant que relais, sont plus que jamais nécessaires pour lutter contre la pandémie.

Ecofin

Pape Ismaïla CAMARA
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