Abbé Alphonse Birane Ndour sur la fermeture des lieux de culte : « L’église maintient ferme sa position tant que le moment favorable n’est pas arrivé »

Après les associations religieuses islamiques et les Imams, les prêcheurs, le ministère de la Santé à travers le Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips) a reçu ce vendredi 15 mai, pour la troisième journée, les représentants de l’église (diocésiens comme nationaux). Cette rencontre tenue dans les locaux du Sneips en collaboration avec l’Usaid/Nema, est une occasion pour mener des réflexions sur l’argumentaire chrétien face à la pandémie de Covid-19.

Le débat sur la fermeture des lieux de culte au Sénégal particulièrement les églises, est définitivement clos. Il n’y a plus moyen d’y revenir si la maladie de Covid-19 perdure. D’après Abbé Alphonse Birane Ndour, vicaire chargé de service, l’église catholique ne bougera pas d’un « iota » dans sa position de fermer ses lieux de culte tant que la propagation du coronavirus n’est pas maitrisée. « L’église maintient ferme cette position tant que le moment favorable n’est pas arrivé, en fermant ses lieux de culte », a-t-il déclaré.
Selon lui, depuis le début de la pandémie dans ce pays, l’église a pris un certain nombre de mesures motivé par des communiqués pour venir en appoint aux efforts que le ministère de la Santé a fournis en terme d’hygiène et de lutte contre la pandémie de Covid-19.
Des mesures allant de la fermeture des offices publics qui ont caractère à drainer du monde, comme les messes dominicales, en passant par les grands les grands rassemblements, jusqu’à la Journée mondiale de la jeunesse et le pèlerinage national à Poponguine.
Abbé Alphonse s’exprimait en marge de la Journée de partage et de validation de l’argumentaire religieux chrétien tenue ce vendredi 15 au Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips), après celles des associations et familles religieuses et les animateurs dans les médias. Pour ce dernier, quand le moment sera, l’église va juger de leur ouverture.
De son avis, cet argumentaire élaboré, permet de déterminer non seulement une meilleure connaissance de cette pandémie, mais aussi d’aller fouiller encore davantage les lois dans les données structuraires, dans les écritures, comme la bible ou d’autres supports qui nous parlent de la pandémie et le regard que la religion peut en avoir.
« Réfléchir sur la pandémie suppose une meilleure connaissance du livre biblique depuis l’ancien Testament, jusqu’au nouveau Testament », a-t-il dit. Avant de souligner : « Nous avons ratissé large pour parler de l’historiographie de la maladie en général et en essayant de parcourir tous les éléments qui nous permettent de pouvoir mieux contenir la maladie. Tout cela, est dans le but de pouvoir non seulement mieux connaître, mais aussi mieux prévenir par rapport à la pandémie ».
« Aujourd’hui, la pandémie a montré un nouveau visage, avec la transmission communautaire. Raison pour laquelle, seule la communauté peut faire face à cela », a déclaré Dr Ousmane Gueye, Directeur du Sneips. Mais aussi, dit-il, la vision religieuse par rapport à la pandémie afin que le message puisse atteindre tout le monde afin de gagner la bataille.

Saër DIAL

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