Je vais marcher sur les platebandes de Hadiya Talla, Mamadou Lamine Diatta, Mamadou Thior, Abdourahmane BA et autres amis analystes politiques pour donner ma lecture du projet de décret de l’organisation de la primature qui vient d’être rendu public.
En effet, depuis un certain temps, le débat public au Sénégal est cristallisé par la question de la cohabitation institutionnelle entre la Présidence et la Primature. Pourtant, l’examen attentif de l’organisation de la Primature montre une évidence : loin d’être un doublon, le Premier ministre est le levier qui permet au Président de la République de gouverner plus efficacement.
A travers ce projet de décret, il apparaît nettement que :
– La Primature est conçue pour renforcer, exécuter et amplifier la vision politique du Chef de l’État, sans empiéter sur ses prérogatives constitutionnelles.
– Les directions, services et unités opérationnelles placés sous l’autorité du Premier ministre ont vocation à transformer les orientations présidentielles en actions gouvernementales concrètes.
– Le Premier ministre agit ainsi comme coordinateur, accélérateur et garant de l’efficacité gouvernementale, ce qui libère la Présidence des tâches opérationnelles quotidiennes sans réduire son autorité.
Le document montre clairement que la Primature n’est pas une structure parallèle à la Présidence, mais son complément naturel. Sa configuration institutionnelle, ses missions et sa structuration interne sont parfaitement compatibles avec le rôle constitutionnel du Président de la République.
Les attributions de la Primature ne concurrencent en rien les prérogatives régaliennes de la Présidence, qui conserve, entre autres, la conduite de la diplomatie, la nomination aux emplois civils et militaires ainsi que le rôle de garant de l’indépendance nationale.
La Primature se positionne clairement donc comme un instrument d’exécution, non comme un centre décisionnel autonome. Elle constitue un levier essentiel de gouvernance tout en garantissant la mise en œuvre de la vision présidentielle de manière efficace, cohérente et rapide.
Chers dirigeants, n’écoutez pas les oiseaux de mauvais augure et les partisans du « diviser pour mieux profiter ». Le PROJET tient la route et vous avez tous les leviers en main pour l’incarner.
Kalidou Kolado Ba
Communicant
