J’ai particulièrement apprécié ces deux réflexions qui convergent sur l’essentiel :
une presse devenue spectacle, obnubilée par l’audimat à n’importe quel prix ; des journalistes trop souvent faibles intellectuellement, ou tout simplement partisans ; des hommes politiques adeptes de la propagande, qui assassine l’information juste et vraie ; une phobie des esprits nuancés et critiques chez nos dirigeants, qui cherchent à accéder au pouvoir — ou à s’y maintenir — par tous les moyens.
Le tout est amplifié par la furie des réseaux sociaux et le culte du buzz !
Le résultat est là :
Ceux qui insultaient hier ne veulent plus entendre d’insultes.
Ceux qui réprimaient les insultes ont fini par adopter des méthodes abjectes… mais tristement efficaces.
Cette situation, bien que non spécifique au Sénégal, y prend des proportions particulièrement inquiétantes.
Nous vivons, en vérité, une crise de civilisation.
Puisque la presse tue la presse, et que les politiciens tuent la politique, vive donc les Assises nationales de la presse et de la parole publique !
Dakar, le 6 juillet 2025
Youssou Diallo
Président du Club Sénégal Émergent