Dans la perspective de la mise en œuvre d’un projet intitulé «contribuer à l’éradication des violences sexuelles par la sensibilisation, la vulgarisation et l’application effective de la loi criminalisant le viol et la pédophilie en zone urbaine et périurbaine», l’Association des juristes sénégalaises (AJS) a entamé une campagne de sensibilisation au niveau des régions de Kaolack, Dakar, Thiès, Diourbel, Saint-Louis et Tambacounda.
L’objectif est de mener des actions de vulgarisation de la loi criminalisant ces phénomènes auprès des communauté, axés sur le changement de comportement afin de susciter chez elles une prise de conscience et les inciter à devenir porteurs de changement. L
ors d’un passage à Kaolack, dans le cadre d’une journée de mise à niveau des acteurs locaux et des professionnels de médias sur la question, Oulymata Sène, membre de l’AJS a levé le coin du voile sur quelques cas d’agression dites sexuelles.
«À Kaolack, 30 cas de violences sexuelles ont été enregistrés dans notre boutique de droit, en l’espace de trois mois, c’est-à-dire, entre juillet, août et septembre. Ce qui fait que l’urgence interpelle sur la vulgarisation et de la sensibilisation cette loi, car malgré le fait que cette loi soit votée et promulguée, les cas de violences sexuelles continuent de frayer la toile», signalent-elle.
A ses yeux, cela s’explique par le fait «qu’une partie de la population sénégalaise continue de considérer des faits de violences sexuelles comme une affaire privée. Tout simplement, par ignorance des populations de la loi.
Consciente, donc de la gravité des conséquences qu’elles entraînent sur les victimes, l’AJS mène des actions en faveur de la lutte contre ces violences, en sensibilisant les communautés afin qu’elles brisent la loi du silence. Mais, également, d’aider les autorités à s’atteler au phénomène et de faire en sorte que les survivants reçoivent des soins appropriés et un accompagnement psychosocial».
Un accompagnement légitime, selon lui, «parce que, le viol et la pédophilie, sont des violences sexuelles graves qui détruisent les victimes, particulièrement les femmes et les jeunes filles concernés». Ce sont des problèmes de santé et de respect des droits humains qui peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur les personnes qui les subissent, mais aussi sur leurs familles et les communautés» a expliqué la dame qui s’exprimait hier à l’occasion d’une séance de renforcement de capacités des acteurs intervenants dans la prévention et les procédures de prises en charges des victimes.
Vox Populi