Construites en 1976, trois salles de classe de l’école élémentaire Serigne Issa Dème, dans la commune de Thiès-Nord, menacent de s’effondrer. Plus de 240 élèves y sont exposés à un risque permanent.
L’école Serigne Issa Dème, située au quartier Nguinth, vit une situation préoccupante. Trois salles de classe, érigées par les parents d’élèves il y a près de 50 ans, sont aujourd’hui dans un état de vétusté alarmant. Fragilisées par le temps et l’humidité, elles menacent de céder à tout moment. Chaque salle abrite environ 80 enfants, soit plus de 240 élèves au total, exposés quotidiennement au danger.
« Ces classes sont dans un état de délabrement avancé. On ne peut plus parler de réhabilitation. Il faut les démolir et les reconstruire », alerte Jean Mendy, directeur de l’établissement. Si la mairie de Thiès-Nord a déjà appuyé l’école par la construction de six blocs sanitaires et des mesures de sécurité routière, le problème majeur reste entier.
Depuis 2024, le comité de gestion présidé par Mouhamadou Sarr a entrepris diverses actions : réfection des sanitaires, installation de bancs publics, reprise du mur de clôture. Mais ces efforts restent insuffisants face à l’urgence. « Nous lançons un appel pressant à tous : autorités, foyers religieux, diaspora et hommes politiques, pour construire de nouvelles salles », plaide-t-il.
Le délégué de quartier, Ibrahima Gaye, rappelle que ces bâtiments vieux de près de 45 ans portent « le poids de l’âge ». Avec un effectif global de 1 036 élèves, l’école illustre les défis criants de l’éducation dans les zones périphériques. Selon EnQuête, enseignants, parents et autorités locales appellent à un sursaut collectif afin d’éviter une tragédie. Comme le souligne encore EnQuête, la mobilisation de l’État et des fils du terroir devient urgente pour offrir un cadre d’apprentissage sûr aux enfants.