Treize mois sans salaire : les agents de la Sonaged affectés à la DGUA tirent la sonnette d’alarme. Réunis en collectif, ils demandent l’intervention du Premier ministre Ousmane Sonko et brandissent la menace d’actions fortes en cas de non-paiement. Selon Vox Populi, les agents touchés saluent les efforts de dialogue de la DGUA mais fustigent la gestion de la Sonaged.
Les agents de la Société nationale de gestion des déchets (Sonaged) détachés à la Direction générale de l’urbanisme et de l’architecture (DGUA) dénoncent une situation devenue insoutenable : plus de treize mois sans salaire.
Recrutés initialement en mars 2022 pour renforcer les effectifs de la DGUA, ils étaient 31, pour la plupart ingénieurs et techniciens supérieurs. Leurs salaires ont été régulièrement versés jusqu’en mars 2024, avant d’être suspendus brutalement en juillet 2024. Pourtant, expliquent-ils, le programme « Xëyu Ndaw Ñi » continue d’être financé ailleurs dans le ministère.
« Cette suspension constitue une violation manifeste du Code du Travail et met en péril la survie de nos familles », a déclaré leur collectif lors d’une conférence de presse. Les agents dénoncent aussi « l’attitude de blocage » du directeur général de la Sonaged, malgré un budget déjà voté et disponible.
Les conséquences sociales sont lourdes : arriérés de loyer, déscolarisation des enfants, endettement et même troubles psychologiques. C’est pourquoi, toujours d’après Vox Populi, ils appellent les autorités à régler cette crise « dans les meilleurs délais ».
Face à cette précarité, les agents sollicitent directement l’arbitrage du Premier ministre Ousmane Sonko et du ministre de l’Urbanisme Moussa Bala Fofana. Faute de solution rapide, ils envisagent sit-in, marches pacifiques, voire une grève de la faim.