À l’approche de la Journée internationale de la démocratie, Transparency International met en lumière l’importance de l’inclusion citoyenne dans la lutte contre la corruption. Plusieurs initiatives menées en Afrique illustrent cette approche communautaire.
La corruption reste l’un des principaux freins à la justice sociale et à la bonne gouvernance. Selon Transparency International, son impact se fait sentir de manière disproportionnée sur les populations les plus marginalisées, qui voient leur accès à des services essentiels – santé, éducation, eau – compromis.
À travers son projet Inclusive Service Delivery Africa (ISDA), l’organisation promeut des solutions locales et communautaires. Au Zimbabwe, des « cercles d’autonomisation des femmes » ont permis de faire pression sur la municipalité de Mutare pour rendre les services d’approvisionnement en eau plus accessibles, notamment pour les personnes handicapées. Les jeunes, via l’initiative « Ambassadeurs de l’intégrité », utilisent aussi WhatsApp pour dénoncer les cas de corruption dans l’éducation et interpeller directement les députés.
Au Ghana, Transparency International a mis en place 12 clubs d’audit social (SAC) pour surveiller les services d’éducation et de santé. Chacun de ces clubs compte au moins 40 % de femmes et un membre handicapé, afin de garantir une gouvernance inclusive et participative.
Ces exemples montrent que l’inclusion citoyenne n’est pas une option mais une nécessité pour renforcer la transparence et demander des comptes aux dirigeants. « La lutte contre la corruption ne sera efficace que si les voix des plus vulnérables sont entendues », rappelle l’organisation à l’occasion de la Journée internationale de la démocratie, célébrée la semaine prochaine.