Vox Populi- Dans le rapport d’activités 2024 de la police nationale, il est ressorti que le Commissariat spécial du tourisme a fait plusieurs opérations au niveau de Dakar et de Mbour et donc au niveau des sites touristiques. «Pour ce qui concerne les réceptifs hôteliers, 2070 contrôles ont été effectués, dont 923 parmi ces complexes hôteliers ne sont pas en règle. Les motifs de ces irrégularités-là sont le défaut d’agrément et d’autorisation d’ouverture à l’exploitation ; le défaut de registre ou la non-transcription des clients sur les fiches de police et les registres d’hôtel ; et le non-versement de la Taxe de promotion touristique», a confié Alassane Niane, devant le DGPN.
Selon lui, «il y a aussi des demandes d’ouverture d’agences qui ont été adressées au Commissariat spécial du tourisme. Il y a eu 24 dossiers d’enquête de moralité pour voir s’il faut autoriser ces complexes touristiques hôteliers. Il y a des demandes aussi de prolongation, d’extension de certains complexes hôteliers pour avoir exactement des heures de fermeture de restaurants. Et ce nombre d’enquêtes-là s’élève à 12».
La police administrative, pour sa part, n’a pas été en reste. «La lutte contre la mendicité et la protection des enfants a été un sacerdoce pour les services de la police», a dit la police. Pour preuve, «sur les opérations effectuées par la police, les interpellations les plus importantes ont porté sur des mineurs âgés de 0 à 5 ans, donc suivis par des mineurs d’une tranche d’âge entre 11 et 18 ans».Seulement, dit-il, «l’essentiel de cette mendicité-là concerne des Sénégalais. (…) Nous avons interpellé 51 mendiants, alors que le total des mendiants étrangers est de 85.
Flux migratoires face à l’émigration irrégulière
A propos de la gestion du flux migratoire, le rapport a indiqué qu’«en 2024, le flux migratoire a progressé comparé à 2023. Cette progression parmi les entrées est de l’ordre de 9,49 %. Pour ce qui concerne les sorties aussi, il y a eu une augmentation de personnes qui sont sorties du territoire sénégalais en 2024. Cette progression par rapport à 2023 est de 21,40 %». Au finish, fait-il savoir, «nous avons donc concrètement en 2024, pour les entrées, 3 276 749 entrées au Sénégal. Contre 2 992 831 entrées en 2023. Et pour les sorties, nous avons eu 3 481 492 sorties. Contre 2 867 798 sorties.
Toujours dans le registre de la gestion du flux migratoire, dit-il, «nous avons 844 Sénégalais qui ont été refoulés. Et 330 qui ont été expulsés dans les autres pays. Et le Sénégal a refoulé 497 étrangers». Et ce, avec pour motifs «la falsification des documents de voyage ou de titre de voyage, l’usurpation d’identité, l’insuffisance de ressources et le refus de transit. Il y a eu aussi des étrangers qui n’ont pas été admis au Sénégal».
Parmi eux, fait-il savoir «il y a eu 98 réfugiés à qui on a refusé exactement l’accès, il y a eu 51 Somaliens et il y a eu des ressortissants des pays asiatiques. Le motif, c’est toujours aussi le défaut de documents de voyage valables, l’absence de visa d’entrée, l’absence d’autorisation parentale, la tentative d’entrée irrégulière, donc par des passages à des points non officiels. Il y a le rapatriement des migrants aussi. C’est avec les Sénégalais qui sont basés à l’étranger que l’État du Sénégal a été obligé de prendre en charge, donc pour les amener au pays».
A en croire, la police nationale, «certains étrangers sont venus du Maroc. Ils sont au nombre de 571. Ils voulaient partir en Europe, mais leur voyage n’a pas abouti». Cependant, note-t-il, «de la Mauritanie, nous avons eu 3 655 Sénégalais ; de la Gambie, nous avons eu 717. Et nous avons eu 383 qui sont revenus de la Guinée», a dit l’officier de police qui a précisé que parmi ces Sénégalais, il y en a qui ont décidé volontairement de retourner exactement au bercail. «Ils ont sollicité l’appui de leur État. Et dans ce lot-là, il y a eu 2 509 ressortissants Sénégalais qui sont retournés à partir du Niger vers leur pays au Sénégal. Il y en a eu qui ont quitté le Maroc pour revenir au Sénégal. Et d’autres, la Libye et l’Algérie».
Toujours dans le cadre de la gestion du flux migratoire, nous sommes dans la prise en charge exactement des visas. Donc, il y a le voyage par voie maritime, par voie terrestre et par voie aérienne, a relevé le Commissaire Niane. «Pour ce qui concerne le voyage par voie aérienne, le Sénégal a accordé le visa à 34 341, visa de la catégorie B. Donc, des gens qui sont venus au Sénégal par avion. Une fois à l’arrivée, on leur a accordé le visa. Et il y a eu des gens qui ont cherché le visa avant d’embarquer exactement pour venir au Sénégal, à partir de l’étranger. Ils sont 5 623», a-t-il fait savoir.
Pour la catégorie C, il faut obligatoirement avoir l’autorisation du ministre de l’Intérieur avant d’embarquer, a dit le Commissaire Niane. Selon lui, «sur cette catégorie-là, il y a eu 704 qui sont arrivés à l’AIBD et il y a eu 5 760 à partir de l’étranger. Pour ce qui concerne les frontières terrestres, nous avons 907 visas catégories B qui ont été recensés et 392 visas catégories C». A ce sujet, il fera savoir que «pour l’accès par les frontières maritimes, il y a eu 24 470 visas de la catégorie B et 4 392 visas de la catégorie C».
A l’en croire, «la gestion des frontières du flux migratoire s’accompagne de la sécurisation des frontières. Et c’est marqué par des patrouilles terrestres, des patrouilles maritimes, des patrouilles fluviales, et des patrouilles mixtes. Et le nombre de patrouilles qui a été effectué par les forces de police sénégalaises s’élève à 5 137».
Pour ce qui concerne les avis de recherche, la DPAF (Direction de la police de l’Air et des Frontières), dit-il, a eu à traiter 2643 demandes pour les individus impliqués dans les affaires judiciaires par divers services internes.
La production de documents administratifs a été aussi évoquée dans ce rapport d’activité de l’année 2024 de la Police. «D’abord, pour ce qui concerne les passeports, plusieurs passeports ont été produits. Et la région de Dakar occupe aussi toujours le haut du pavé et produit exactement 52,6% des passeports, soit 244 072 passeports en 2024. Et dans ce lot, on voit que la région qui produit le moins de passeports, c’est Ziguinchor, qui n’a que 2,3%, avec 10 823 passeports cette année», a fait savoir le commissaire divisionnaire Niane.
Les 4 premiers pays où sont produits le plus de passeports
Parlant des centres de production basés à l’étranger, il a indiqué que c’est donc à Paris, que le plus de passeports sont produits. «Au centre de Paris (France), il y a eu 29 987 passeports qui ont été produits, donc suivi du centre de production basé à Madrid (Espagne), avec 25 021 passeports ; du centre basé à Milan (Italie), avec 18 631, et en dernier lieu, le centre qui est basé à Casablanca (Maroc), qui occupe donc la quatrième position parmi les centres de production basés à l’étranger, avec 11 550 passeports. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que à l’étranger, on a 8 centres de production de passeports». Là dit-il, sont les 4 premiers pays où on produit le plus de passeports.
A en croire, le Commissaire Niane qui avait en charge de présenter le rapport de la police, «la quatrième section basée au commissariat central a délivré 80 546 documents de transport, notamment 46 492 actes de vente de véhicules, 5 209 licences de taxi, 961 livrets de conducteurs, et 12 082 certificats de pertes relatifs aux documents de transport».
Pour ce qui concerne les Cartes d’identité, 433 662 dépôts ont été enregistrés, sur le territoire national. Dans ce lot, fait-il savoir, il a été noté, «64 % de retraits, soit 278 557Cartes d’identité retraits».
132 sorties effectuées par la Police technique et scientifique dans le cadre de la gestion des scènes de crimes et des opérations connexes
Directeur de la police judiciaire (DPJ), le Commissaire Mamadou Lamine Dieng, à la suite de son collègue Alassane Niane, de l’Ocrtis, a tenu à «compléter le rapport d’activité de la police». Son propos, il l’a axé sur deux points. Il s’agit du soutien à la police judiciaire et de la coopération internationale.
S’agissant du premier point, il a précisé que «dans le cadre des investigations, les unités d’enquête s’appuient souvent sur la Division de la police technique et scientifique».
Pour l’année 2024, a-t-il indiqué «la division de la police technique et scientifique a reçu 33 733 fiches de demandes et de renseignements émanant aussi bien des services de l’État, tels que la gendarmerie, la douane, l’ANAM (Agence nationale maritime), la DGRI (Direction générale du Renseignement intérieur), mais également au niveau des partenaires étrangers tels que la Gambie, BIA, BIC, Interpol et certains de nos partenaires tels que l’ambassade des États-Unis».
Dans ce cadre aussi, a-t-il souligné, «la division de la police technique et scientifique a procédé à 3766 cas de signalisation, dont 691 effectués physiquement et 3075 par la numérisation des informations issues de l’exploitation de procès-verbaux». Dans le cadre des gestions des scènes de crimes et opérations connexes, la Division de la police technique et scientifique a effectué 132 sorties dans le cadre de la gestion des scènes de crimes et des opérations connexes, a-t-il ajouté.
Sur ce point, fait-il savoir, «le BSN Interpol a reçu 1320 messages de partenaires internationaux via le réseau Interpol et a reçu aussi 229 plaintes et soit-transmis et 24 640 attestations de véhicules importés. Et ce, dit-il, après avoir procédé aux vérifications pour voir si ces véhicules ont été volés».
Source Vox populi