La Direction générale du groupe Emedia Invest a profité de l’occasion du Nouvel An pour adresser ses vœux au personnel et saluer la résilience des équipes face aux défis majeurs rencontrés au cours de l’année écoulée. Dans un communiqué publié le dimanche 12 janvier, la direction reconnaît les perturbations économiques qui affectent l’entreprise tout en appelant à un effort collectif pour la reprise du travail et l’ouverture d’un dialogue inclusif.
La Section Synpics-Emedia a réagi fermement à ce communiqué de la Direction générale et dans une déclaration adressée à l’opinion publique nationale et internationale, le syndicat déplore avoir découvert l’appel à la concertation via les médias, sans consultation préalable, malgré sa participation active aux discussions passées.
La direction a mis en avant les contraintes financières auxquelles elle est confrontée, mentionnant des « avoirs retenus sur ordre », qui privent l’entreprise des recettes nécessaires à son fonctionnement. Malgré ces difficultés, Emedia se veut optimiste et estime que sa « crise de croissance » peut être surmontée grâce à une stratégie adaptée à l’évolution rapide du paysage médiatique.
C’est en ce sens qu’elle invite ainsi les actionnaires à prendre des décisions stratégiques pour assurer la pérennité et le développement du groupe, tout en réaffirmant son engagement à trouver des solutions viables pour l’ensemble de ses collaborateurs. La direction conclut en appelant journalistes, techniciens et administratifs à se mobiliser pour participer aux concertations et contribuer au redressement de l’entreprise.
En réaction, le syndicat, qui qualifie le communiqué de « leurre plus qu’une lueur d’espoir », rappelle avec amertume que les employés, certains responsables de famille, réclament leurs salaires impayés depuis plus de six mois. Malgré des propositions de compromis et des tentatives pour trouver une issue favorable, le silence de la direction est dénoncé comme « coupable et irresponsable ».
Selon le Synpics, la priorité absolue pour désamorcer la crise reste le paiement immédiat des arriérés de salaires. Le syndicat réaffirme sa détermination à poursuivre son « combat noble, légal et légitime » pour défendre les droits des travailleurs et assurer leur dignité.
Alors que la crise se prolonge, le syndicat insiste sur la nécessité d’actions concrètes de la part de la direction, au-delà des appels à la concertation.