Tension dans le secteur du commerce ; Les vendeurs de fruits et de légumes entrent en rébellion

Le Mandat-Le secteur du commerce est actuellement dans une zone de turbulence avec les vendeurs de fruits et légumes qui menacent d’aller en grève. Ce, à cause de l’arrêté du Gouverneur qui interdit l’accès des camions de fruits et légumes dans la capitale sénégalaise.

L’approvisionnement du marché en fruits et légumes risque d’être compromis dans les prochains si les autorités n’y prennent garde. La menace émane des vendeurs de fruits et légumes regroupés en Collectif. Leurs responsables venus presque de tous les marchés dont castors et Thiaroye ont fait cette précision au cours d’une rencontre avec la presse à Pikine où ils ont étalé leurs craintes sur le non-respect des directives du Chef de l’Etat sur le projet de réhabilitation du marché Sandicat de cette localité.

« Nous contestons cette décision du Gouverneur qui s’est faite sans concertation avec les acteurs à la base. Nous invitons les autorités à rectifier le tir. Sinon, on va se faire entendre par un plan d’action qui aura des conséquences sur les populations. Diamniadio ne nous arrange pas » a fait d’emblée savoir leur coordonnateur général Baye Laye Ndiaye.

Et un autre responsable Babacar Seck de poursuivre « Nous disons niet à cet arrêté du Gouverneur. Nous allons le combattre par tous les moyens par des grèves d’arrêt de perturbation d’approvisionnement du marché mais aussi du transport. Et s’il faut y laisser des vies, nous le ferons ».

Sur les raisons de leur décision de leurs bisbilles avec l’Etat, ces commerçants dénoncent « Cette décision inacceptable a été faite sans concertation avec les acteurs que nous sommes avec un soi-disant Gora Khouma dont nous dénonçons ses agissements. Car il ne représente pas les commerçants ».

Pire encore soutiennent-ils encore « Cette décision impopulaire, sans concertation traduit le manque de respect envers les marchands de légumes et de fruits. Car, ces autorités ne comprennent pas que nous transportons des denrées périssables avec d’énormes risques. Donc, vouloir nous imposer Diamniadio signifierait la mort programmée de notre travail et un chômage technique forcé. Une chose qu’on ne saurait accepter ».

Pour la présidente des femmes « Bana bana » Daba Thiam « Cette mesure du Gouverneur prouve à suffisance le manque de considération des autorités envers nous. Or que, nous sommes des chefs d’entreprise qui contribuons beaucoup pour l’économie nationale avec des payements de redevance et de de promotion d’emplois directs et indirects.

Donc, vouloir nous imposer cette décision sans pourparlers signifie vraiment un mépris qui ne passera pas et qu’on va combattre à tous les niveaux ». Cette rencontre a servi aussi de tribune aux commerçants pour se prononcer sur la situation du projet de réhabilitation du marché Sandicat. Et c’est pour mettre en garde sur toute remise en cause de leurs acquis.

« Nous voulons dire également au président de la République qu’il y a une tentative de détournement d’objectifs sur le projet de reconstruction du marché Sandicat. Car ce que le Promogem nous propose est en porte à faux avec ce que nous avons conclu à l’époque avec lui. C’est pourquoi, nous allons nous opposer farouchement contre le dictat sans concertation » avertit encore Baye Laye Ndiaye

Le Mandat

Saphiétou Mbengue
Up Next

Related Posts