L’entente entre le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) et l’Union Nationale des Travailleurs de la Justice (UNTJ) hausse le ton contre le ministre de la Justice, qu’elle accuse de « trahison » et de « duplicité ». Dans une déclaration rendue publique le 3 juillet 2025, les deux organisations syndicales dénoncent un revirement injustifié du ministre, qu’elles considèrent comme une rupture grave du dialogue engagé depuis plus d’un an.
Pendant quatorze mois, les deux syndicats ont participé, selon leurs dires, à plusieurs séances de travail avec les services techniques du ministère afin de réformer deux décrets jugés injustes. Ces textes empêchent l’alignement des greffiers à la hiérarchie A2 et bloquent la constitution du corps des assistants des greffes et parquets (AGP).
Un consensus avait pourtant été dégagé à l’issue de l’atelier national de validation tenu du 25 au 27 novembre 2024 à Saly, sous l’égide directe du ministre lui-même, avec l’engagement de réformer le statut des fonctionnaires de la Justice et le fonctionnement du Centre de formation judiciaire.
Mais à la surprise générale, le ministre a publié un communiqué qui, selon l’entente SYTJUST–UNTJ, anéantit tout le processus. « Trop, c’est trop », martèlent les syndicats, qui dénoncent le mépris et le cynisme administratif d’un gouvernement qui piétine ses engagements depuis 2018.
L’entente annonce une intensification de la lutte syndicale et exige le respect intégral des engagements pris : l’alignement des greffiers à la hiérarchie A2 et la création du corps des AGP sans condition préalable