En ouvrant à Dakar la 4ᵉ édition du Sommet MSGBC Oil, Gas & Power, le président Bassirou Diomaye Faye a livré un discours ambitieux sur l’avenir énergétique du continent. Porté par la coopération régionale et la volonté d’une souveraineté partagée, le chef de l’État a appelé gouvernements, institutions et investisseurs à bâtir une Afrique unie, forte, innovante et maîtresse de ses ressources.
Dakar a accueilli ce 9 décembre 2025 l’ouverture de la 4ᵉ édition du Sommet MSGBC Oil, Gas & Power, un rendez-vous stratégique pour les pays du bassin Mauritanie–Sénégal–Gambie–Guinée-Bissau–Guinée-Conakry. Prenant la parole devant ministres, parlementaires, diplomates, investisseurs et experts du secteur, le président Bassirou Diomaye Faye a placé la rencontre sous le signe de « la souveraineté énergétique africaine » et d’une coopération régionale renforcée.
Rappelant que Dakar prend le relais de Nouakchott, hôte de l’édition 2023, le chef de l’État a salué la continuité d’une dynamique régionale bâtie sur la confiance et la solidarité. Il a souligné que l’Afrique ne se contentait plus d’être un fournisseur de matières premières : elle entend désormais devenir « actrice de son destin », capable de valoriser ses ressources, ses compétences et ses talents.
Pour lui, le MSGBC n’est pas qu’un bassin géologique partagé, mais « une communauté de destin », un espace où les pays membres doivent transformer leurs ressources énergétiques en leviers de croissance inclusive, d’innovation et de prospérité collective. Cette vision passe, selon lui, par un marché énergétique intégré, une harmonisation des politiques publiques, une mutualisation des infrastructures et une capacité collective à peser davantage dans les arbitrages mondiaux.
Le président Faye a cité le projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA) comme exemple réussi de coopération transfrontalière entre le Sénégal et la Mauritanie. Un modèle, selon lui, à étendre à l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest afin de bâtir des corridors énergétiques et des chaînes de valeur pleinement maîtrisées.
S’adressant directement aux investisseurs, le chef de l’État a affirmé que « l’Afrique est prête », offrant un environnement de plus en plus stable, structuré et porteur d’opportunités. Investir sur le continent, a-t-il insisté, doit contribuer à créer des emplois, bâtir des industries compétitives et soutenir l’innovation au bénéfice des populations africaines.
Le président Faye a également mis l’accent sur la nécessité de promouvoir le contenu local et d’assurer une gestion durable et transparente des revenus énergétiques, afin que chaque exploitation devienne « une source de prospérité partagée » et un moteur de transformation économique.
Évoquant la transition écologique mondiale, il a réaffirmé l’engagement du Sénégal et du continent en faveur d’une transition « juste, équitable et adaptée aux réalités africaines ». Pour lui, les hydrocarbures doivent servir de tremplin pour financer l’accès universel à l’électricité, accélérer le développement des énergies renouvelables et accompagner l’émergence de nouvelles technologies, notamment le solaire, l’hydrogène et le nucléaire.
Le président a enfin souligné le rôle crucial d’organisations panafricaines telles que l’APPO et la Banque Africaine de l’Énergie (BAE), véritables piliers de la souveraineté énergétique africaine et catalyseurs de financements structurants.
Appelant à des décisions fortes et à des partenariats concrets, Bassirou Diomaye Faye a déclaré ouverte la 4ᵉ édition du Sommet MSGBC 2025, en invitant l’ensemble des acteurs à faire de cette décennie celle « où l’Afrique passe de la promesse à la puissance ».


