Le deuxième Sommet africain sur le climat, tenu à Addis-Abeba, s’est conclu sur des engagements financiers massifs et de nouvelles initiatives destinées à renforcer l’industrialisation verte du continent.
Réunis dans la capitale éthiopienne, les dirigeants africains et leurs partenaires ont annoncé plus de 150 milliards de dollars d’engagements en faveur du climat. Le Pacte africain pour l’innovation climatique (ACIC) et le Fonds africain pour le climat (ACF) injecteront 50 milliards de dollars dans des solutions locales, tandis que les institutions financières africaines et leurs partenaires de développement se sont engagés à hauteur de 100 milliards de dollars pour accompagner les projets d’industrialisation verte.
La déclaration finale d’Addis-Abeba fixe les priorités africaines en amont de la COP30 prévue au Brésil. Elle insiste sur la nécessité d’un financement climatique équitable et adapté, qui ne creuse pas davantage l’endettement des pays africains. Les chefs d’État rappellent que les besoins en adaptation du continent s’élèvent à 579 milliards de dollars d’ici 2030.
Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a plaidé pour que l’Afrique soit « architecte de son avenir vert », et proposé la candidature de son pays pour accueillir la COP32. De son côté, Wamkele Mene, secrétaire général de la ZLECA, a souligné le caractère historique du cadre de coopération entre institutions africaines de financement, qui marque une volonté d’investir d’abord avec des capitaux africains.