Serigne Mboup, l’édile de Kaolack attendu au tournant ce mercredi lors du vote d’un virement de crédits sous haute tension, a réussi à se sortir du piège politique ourdi par des conseillers municipaux de l’opposition. L’acte budgétaire a été voté à une écrasante majorité lors d’une session retransmise sur les radios et télévisions locales.

Initialement prévue la semaine dernière la session a été reportée sine die après une sortie au vitriol de conseillers de l’opposition soupçonnant des détournements de deniers publics notamment pour 100 millions destinés à un projet de financement de femmes proches de la coalition And Nawle And Liggey qui a porté l’homme d’affaires à la tête de la capitale régionale.

«En fait, il s’est agi d’une agitation politique de la part d’une minorité de conseillers qui nous prêtaient des intentions peu avouables qui avaient cours avec les anciennes équipes municipales. Moi j’ai très vite annoncé la couleur : fini la politique politicienne au conseil municipal, même les conseillers de la coalition ont été avertis que les passe-droits et autres avantages indus ne sont plus tolérés. Apparemment certains ne m’ont pas pardonné cette nouvelle façon de faire», a analysé l’édile de la ville de Kaolack après le vote avec une majorité écrasante du virement de crédits. En effet sur les 164 conseillers présents, seuls 4 ont voté contre sur certains chapitres.

A la fin de la session, le maire avait plutôt le triomphe modeste : «franchement, on ne peut s’imaginer que des conseillers soient contre l’affectation de dépenses de fonctionnement de 142 millions pour des frais de fonctionnement pour des investissements au profit du secteur de l’éducation ou des acteurs de l’informel comme les conducteurs de vélotaxis. Pour les 100 millions destinés à l’accès des femmes de la commune aux crédits pour des questions de transparence, ils seront gérés par les chambres consulaires. Je crois que le malentendu est levé et que désormais, c’est l’intérêt des populations de Kaolack qui va prévaloir au conseil en lieu et place des manœuvres politiciennes», a souligné l’homme d’affaires sorti renforcé de cette épreuve.

Une victoire éclatante à l’issue d’une session de tous les dangers. Fin stratège l’édile de la capitale régionale, pour mettre les conseillers en face de leurs responsabilités, a fait retransmettre les débats en direct à travers les radios, télévisions et réseaux sociaux. Conséquence : certains conseillers frondeurs étaient devenus moins virulents lors des débats. Une manière pour le maire de déjouer les pièges politiques

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