A quand la fin des accidents mortels sur nos routes ? Il ne se passe pas une semaine sans qu’il ne soit noté un violent accident. Ce samedi, c’est à Koumpentoum que le drame s’est produit. A l’entrée de la ville, un mini car a heurté un bus à l’arrière. Des témoignages soutiennent que c’est le chauffeur du bus qui a voulu effectuer un dépassement dangereux, provoquant ainsi le drame. D’autres évoquent la thèse du sommeil. «Le chauffeur serait pris dans un moment de sommeil», susurre-t-on. De toutes les façons, le bilan est très lourd : 6 personnes sont mortes sur le coup. Avant qu’un autre blessé grave ne succombe à l’hôpital de Koumpentoum. 12 autres personnes, grièvement blessées, y sont aussi évacuées.
El Malick Ndiaye a décidé de durcir le ton. «C’est pourquoi, en parfaite collaboration avec les ministères des Forces armées et de l’Intérieur, nous allons immédiatement intensifier les contrôles routiers en démultipliant les points de contrôle et en renforçant les sanctions. Les temps de conduite et de repos seront strictement contrôlés et des sanctions sévères, allant jusqu’à l’emprisonnement ou au retrait du permis de conduire, seront infligées aux contrevenants conformément aux textes qui régulent le secteur», note le ministère. Il poursuit avec une mise en garde très claire : «Dorénavant, en cas d’accident grave, des enquêtes systématiques seront menées pour établir la chaîne de responsabilités, et tous les acteurs concernés seront tenus de rendre des comptes. A cet égard, nous exhortons les opérateurs de transport à assumer pleinement leurs responsabilités, notamment en veillant scrupuleusement au respect des normes techniques d’exploitation des véhicules, à la formation et à la sensibilisation de leurs employés, ainsi qu’au respect de leurs conditions de travail, en particulier les horaires et la gestion de la fatigue.
Dans le même sillage, l’Etat entend assumer sa responsabilité : «Nous avons également donné instruction à nos services d’accélérer les projets liés au nouveau Code de la route, à la vidéo-verbalisation, aux centres de formation et d’examen, aux centres modernes de contrôle technique, ainsi qu’à la misse à niveau des routes nationales.»
Aujourd’hui, la problématique de la sécurité routière devient une priorité politique. Après le Conseil interministériel présidé par le Premier ministre il y a quelques jours, il s’ouvre ce matin les Etats généraux des transports publics pour «favoriser une transformation rapide et complète du secteur». Prévu les 19, 20, 21 et 22 août 2024 au Stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio, ce séminaire, organisé par le ministère des Infrastructures et des transports terrestres et aériens, qui va réunir «plusieurs participants issus du transport routier, a pour objectif d’harmoniser les positions des différents acteurs du secteur».
LeQuotidien