Le président du conseil d’administration de la Senelec, Habib Sy, a reconnu la cherté du coût de l’électricité au Sénégal et annoncé la tenue prochaine d’une réunion d’urgence pour améliorer la gestion et la compréhension du système Woyofal.

Selon rts.sn, Habib Sy n’a pas cherché à éluder les critiques des consommateurs sénégalais. « Quand tout le monde dit que le coût de l’électricité est cher, c’est cher. Je le reconnais », a-t-il déclaré à Omar Gningue. Il a également admis que les difficultés rencontrées avec le système Woyofal étaient bien réelles.

Avec un tarif moyen de 127 F CFA le kilowattheure, contre 87 F CFA en Côte d’Ivoire, le Sénégal se distingue par des coûts énergétiques élevés. Pour y remédier, une réunion d’urgence réunissant la direction de la Senelec, le ministère du Commerce, les associations de consommateurs et la Commission de régulation de l’électricité sera convoquée dans les prochains jours.

Habib Sy a rappelé que l’État a injecté 214 milliards F CFA en subventions, soit 90 000 F CFA par consommateur et par an, sans pour autant réussir à contenir la hausse. Le président du CA a indiqué que la Senelec ne produit plus que 23 % de l’électricité nationale, le reste étant fourni par des producteurs privés indépendants.

L’avenir repose désormais sur le gaz sénégalais. Dès 2026, la production locale pourrait permettre de réduire les tarifs, a-t-il affirmé, en annonçant un objectif de 80 F CFA le kWh en 2034. « Les populations ont raison », a conclu Habib Sy sur rts.sn, tout en s’engageant à renforcer la pédagogie autour du Woyofal.