Sécurité dans la région : Le comité des représentants permanents de la Cedeao (prc) recommande la bonne gouvernance comme solution aux défis

La CEDEAO a organisé la quatrième (4ème) retraite du Comité des Représentants Permanents (COREP) de la CEDEAO sous le thème « Les défis de la paix et de la sécurité dans une région en mutation ». L’événement d’une semaine, qui s’est tenu à Lagos, au Nigeria, du 6 au 11 juin 2022, a réuni des représentants de la Commission de la CEDEAO ainsi que du Comité des représentants permanents (CORP) de la CEDEAO.

Communiqué : Dans son allocution d’ouverture, le Président de la Commission de la CEDEAO, S.E. Jean-Claude Kassi Brou, qui était représenté par le Directeur des Relations Extérieures, M. Kouassi Jérôme Boa, a souhaité la bienvenue à tous à la 4ème Retraite du Comité des Représentants Permanents (COREP) tenue à Lagos, une ville d’une importance significative pour la CEDEAO étant le lieu où le Traité qui a établi la CEDEAO a été signé le 28 mai 1975.

Il a également exprimé sa gratitude à S.E Babajide Sanwo-Olu, le gouverneur exécutif de l’État de Lagos pour avoir gracieusement accepté d’accueillir ce réunion et le président du PRC de la République du Ghana, S.E Rashid Bawa, pour son leadership remarquable au cours des deux dernières années.

Recommander le thème de la retraite « Les défis de la paix et de la sécurité dans une région en mutation » comme étant approprié compte tenu des défis politiques et sécuritaires auxquels notre région est actuellement confrontée. Il déclare « Alors que les tempêtes de Covid-19 s’estompaient, la région a commencé à être témoin de coups d’État dans certains États membres, en particulier au Mali, en Guinée-Bissau et au Burkina Faso.

En vue de résoudre ces problèmes et d’assurer le retour de ces pays à un ordre démocratique constitutionnel, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a non seulement imposé des sanctions au Mali, à la Guinée-Bissau et au Burkina Faso, mais elle a également engagé des démarches diplomatiques initiatives et nommé des médiateurs spéciaux dans ces pays ».

Il a exhorté les membres de la RPC à identifier les problèmes d’intérêt régional, à discuter des politiques pour faire face à ces crises politiques, à réfléchir sur les meilleures pratiques en matière d’initiatives et de mécanismes de paix régionaux et nationaux et à définir une orientation claire pour l’inclusion de la RPC dans les réformes et programmes institutionnels de la CEDEAO.

 

Le Gouverneur exécutif de l’État de Lagos, S.E. Babajide Sanwo-Olu, dont le discours de bonne volonté a été prononcé par S.E. Musa Nuhu, Représentant permanent du Nigéria auprès de la CEDEAO, a souhaité la bienvenue aux membres du COREP à Lagos et a rappelé l’importance de Lagos dans l’établissement et la signature de la CEDEAO. Traité en 1975.

 

Sur la vue d’ensemble de la 3ème réunion du COREP et de ses réalisations, le comité a recommandé qu’un dialogue continu soit encouragé entre les membres du COREP et la Commission de la CEDEAO ; une évaluation régulière du programme de libéralisation des échanges devrait être poursuivie et des rapports nationaux devraient être mis à la disposition des membres de la RPC pour permettre un suivi approprié.

Tout en discutant de la gouvernance et de la réforme du secteur de la sécurité dans la région, le Comité a noté la conduite d’élections pacifiques et transparentes dans les Républiques de Gambie et de Cabo Verde tout en décriant l’annulation des acquis démocratiques par le coup d’État en Guinée, au Mali et au Burkina Faso.

Ils recommandent cependant que les réformes proposées sur le protocole additionnel de 2001 sur la bonne gouvernance soient accélérées et adoptées par les autorités et que des efforts concertés soient faits pour s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité et de l’insécurité dans la CEDEAO afin de consolider la paix et d’empêcher la rechute dans la violence. Ils ont également encouragé une combinaison de changement de transformation et de leadership politique dans la région pour parvenir à une croissance et un développement durables.

 

Sur les implications du manque de bonne gouvernance dans la région, le comité a longuement débattu des causes et recommandé aux États membres d’encourager la bonne gouvernance par la mise en place de mécanismes de lutte contre la corruption et le népotisme ; encouragé la ratification du Protocole additionnel révisé de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance ; empêché les tentatives de manipulation de la constitution et d’allongement du mandat tout en promouvant la liberté d’expression ; lutter contre les discours de haine et la désinformation ; promu le dialogue inter-partis et la médiation lors des élections, entre autres.

 

Au cours de la discussion sur le Protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance, le Comité a recommandé que les membres du COREP sensibilisent leurs gouvernements nationaux respectifs sur le protocole additionnel ; examiner l’efficacité des régimes de sanctions et la participation de la RPC aux efforts de médiation auprès des États membres qui ont été témoins de coups d’État.

 

D’autres recommandations du Comité incluent la reconnaissance du COREP en tant qu’organe consultatif dans le processus décisionnel de la CEDEAO ; l’implication du COREP dans le suivi et la mise en œuvre des activités de la CEDEAO et la délégation de plus de pouvoirs au COREP dans le processus d’agenda des réunions statutaires.

 

La retraite d’une semaine s’est terminée le jeudi 9 juin 2022 par le discours de clôture du haut-commissaire du haut-commissariat du Ghana et président du COREP, S.E. Rahid BAWA, qui a exprimé sa gratitude à tous les participants et au personnel de la Commission de la CEDEAO qui ont travaillé dur pour rendre cet événement possible.

Momar Diack SECK
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