L’ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a réagi aux rumeurs faisant état de son retour à Abidjan et de son refuge présumé dans une église. Sur Facebook, il dénonce la peur du régime face à son nom et appelle à privilégier paix et démocratie.
Exilé depuis 2019, Guillaume Soro reste au cœur de l’actualité politique ivoirienne. Le 31 août 2025, il a publié un message sur Facebook pour dénoncer ce qu’il qualifie de « hantise d’un pouvoir réfractaire à la gouvernance démocratique », après des rumeurs persistantes annonçant son retour clandestin en Côte d’Ivoire.
Selon ces rumeurs, l’ancien président de l’Assemblée nationale serait caché dans la paroisse Saint-Jacques, aux Deux-Plateaux à Abidjan, avec le soutien supposé de religieux et de figures de l’opposition. Une vidéo a même circulé, évoquant la présence d’armes dans l’église.
Le curé de la paroisse, le père Norbert Abekan, a fermement démenti ces accusations, qu’il a qualifiées de « graves et mensongères ». Il a insisté sur l’ouverture permanente de son église aux autorités et a dénoncé une « insulte à l’intelligence des forces de sécurité ».
Pour Guillaume Soro, ces rumeurs sont révélatrices d’une « peur panique du régime à l’approche de la présidentielle d’octobre 2025 ». Il affirme que son nom seul provoque un « électrochoc » dans le camp présidentiel. « Pourquoi trembler à chaque fois que mon nom surgit dans l’actualité ? », a-t-il lancé, en soulignant l’échec de la réconciliation nationale.
Soro a conclu son message en appelant à dépasser les spéculations et à concentrer le débat sur les enjeux véritables du pays : justice, démocratie et alternance. « La rumeur passe, mais la vérité finit toujours par s’imposer », a-t-il écrit.