Face à une demande africaine de riz en constante augmentation, les États-Unis veulent regagner du terrain sur un marché largement dominé par les producteurs asiatiques.
En Afrique, le riz occupe le rang de troisième céréale la plus consommée après le maïs et le blé. Mais la production locale ne suffit pas à couvrir la demande croissante, obligeant les pays du continent à recourir massivement aux importations. Une opportunité que les États-Unis comptent bien exploiter, selon l’Agence Ecofin.
Dans ce cadre, USA Rice, organisation représentant l’industrie rizicole américaine, a organisé un séminaire à Casablanca, au Maroc, pour promouvoir l’origine américaine auprès de neuf pays africains. La rencontre, qui a réuni soixante importateurs et meuniers du Bénin, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Libéria, du Maroc, du Nigéria, du Sénégal et de la Tunisie, s’est tenue le 10 septembre 2025.
« Les États-Unis disposaient autrefois de marchés solides dans la région, mais ceux-ci ont reculé face aux prix compétitifs de l’Asie. Nous constatons toutefois un regain d’intérêt pour un riz de qualité, constant et conforme aux normes de sécurité alimentaire », a déclaré Eszter Somogyi, directrice de USA Rice pour l’Afrique, citée par l’Agence Ecofin.
D’après les projections du département américain de l’Agriculture, les importations de riz en Afrique subsaharienne devraient atteindre 19,1 millions de tonnes en 2025/2026, soit une hausse de 23 % par rapport à la campagne 2022/2023. Actuellement, les États-Unis exportent environ 100 000 tonnes de riz par an vers le continent, principalement à destination du Sénégal et de la Côte d’Ivoire.
Cependant, la filière américaine devra relever un défi de taille : la domination persistante des grands exportateurs asiatiques tels que l’Inde, la Thaïlande ou le Vietnam.