L’opposition sénégalaise adore la fange et c’est d’ailleurs le seul milieu qui la nourrit, nous laissant écœurés par un espace public qui semble inondé de leurs vomissures.
Les sénégalais ne sont plus dupes, ils ont souffert, ils ont été à maintes reprises trompés par la justice de leur pays et tant qu’on ne pourra pas déboulonner le système inique de corruption et de concussion dans nos institutions judiciaires et dans la classe politico-affairiste qui continue de tirer les ficelles de la régression, il sera très difficile de les mobiliser pour un quelconque changement.
Les sénégalais attendent un signe fort et des personnes sensées rendre la justice avec intégrité et courage. Ils attendent d’être simplement d’être restaurés dans leur fonction de citoyens.
Avant de parler de « période de transition », de « gouvernance », de calendrier, de feuilles de route ou de dialogue social au sens large du terme, parlons plutôt de la manière d’identifier ces personnes. Pour les distinguer clairement de celles qui ont dilapidé les richesses de notre pays, qui ont pris en otage tout un peuple en utilisant la terreur et la prévarication. Ou de celles qui, écartées des cercles du pouvoir à l’occasion de sordides conflits d’intérêts, se posent souvent aujourd’hui comme des «chevaliers blancs » en réalité surtout intéressés à « mettre la main sur le magot » ou à saborder les efforts de restructuration de ce pays.
En sachant que ce système ne se réformera pas par lui-même et qu’il trouve sa force dans l’opacité et le manque de contre-pouvoirs, il serait donc utile de se mettre au travail dès aujourd’hui pour à la fois sensibiliser, fédérer et réfléchir ensemble à la façon de casser l’omerta et rendre Dame Justice responsable et plus transparente.
Le Sénégal est dans une phase de recomposition. Il est en transition vers une nouvelle époque. S’il n’est pas à la veille de sceller une véritable indépendance, il n’a pas le droit de renier cet idéal, qui exprime le mieux notre pulsion de vie.
Ousmane Sonko est une grâce pour ce pays dont il nous faudra pourtant reconstruire la conscience collective.
C’est dans les heures difficiles qui viennent, que les hommes politiques doivent être à la hauteur et Ousmane SONKO est, nonobstant toute la hargne vociférative dont il est l’objet, indubitablement au-dessus de la mêlée.
K.G 02 juillet 2025