Les agents des Industries chimiques du Sénégal (ICS ont observé hier mardi dans la matinée un arrêt de travail. Très en colères, ils ont décidé de fermer l’usine pour une semaine.
Interrogé sur cette situation le délégué du personnel Tidiane Thiané, annonce «on a une plateforme revendicative qui est là depuis le mois de septembre 2022.On a fait un an de négociation. Nous avons vraiment rabaissé notre demande jusqu’à 4 milliards 2021, 2022,2023 ça fait 1193 milliards en trois ans, 400 milliards annuellement en exportation et en plus en devise pour l’étude de la balance commerciale. Nous pesons comme aucune société sur l’économie nationale.
On demande 1% de ce chiffre d’affaires à une masse salariale. L’augmentation d’1% ça pose problème», a-t-il annoncé sur les ondes de la radio future média. Ainsi, les travailleurs ont fermé l’usine pour une durée d’une semaine
La réaction de la Direction générale des ICS Indorama ne s’est pas fait attendre. Via une lettre-réponse au préavis de grève des travailleurs, les responsables de ladite entreprise, annonce que «le droit de grève n’est pas expressément reconnu à tout le personnel de l’entreprise en ce sens que les travailleurs journalière au sens de l’article 1er du décret 70180 du 20 février 1980 fixant les conditions particulières d’emploi du travailleur journalier ainsi que les stagiaires ne doivent en aucune manière y être associé sous peine de sanction». A l’en croire l’exercice du droit de grève ne doit en aucun moment porter atteinte à la liberté de travail ou mettre en péril l’entreprise et ce, conformément à l’article 25 de la Constitution
«Les travailleurs ne doivent pas occuper les lieux ou leurs abords immédiats dans l’optique de perturber l’activité des salariés non- grévistes ou créer une situation de danger imminent et grave pour la survie de l’entreprise. « Le document lettre-réponse conclut en ces termes :
«ICS prendra les mesures idoines et mettra en œuvre toutes les voies de droit dans l’hypothèse où l’exercice de ce droit de grève constitue un péril grave et imminent à ces activités», a indiqué le Directeur général Alassane Diallo avec ampliation le gouverneur de Thiès et le directeur général du travail, du dialogue social. Selon certaine information, des pourparlers seraient en cours entre des délégués syndicaux et des autorités administratives compétentes pour décanter la situation.
Vox populi