Rareté et cherté de l’oignon : Quang les ménages et restauratrices changent de menu

A cause de la cherté de l’oignon dont le prix est passé du simple au triple, beaucoup de ménages sénégalais et même des restauratrices sont obligés de changer leur menu du jour. Face à cette rareté et cherté de l’oignon (1500f le kg), les acteurs du marché expriment leur ras-le-bol et interpellent les autorités.

Le prix de l’oignon crève le panier de la ménagère. 1500FCFA le kilogramme. Pourtant, avant la fête de Tabaski, les ménages avaient déjà jugé hors de portée les prix de cette denrée très prisée par les ménages sénégalais.

Plus d’un mois après la fête, le prix de l’oignon a encore connu une hausse vertigineuse. Ce qui a d’ailleurs suscité le cri de cœur des consommateurs qui ont révélé que jamais le prix de l’oignon n’a atteint de telles proportions. «Aujourd’hui, le kilogramme de l’oignon est à 1500Fcfa. C’est excessivement cher», s’est plainte cette dame rencontrée à Ouakam.

«Je ne prépare que des plats qui n’exigent pas trop d’oignon. Je ne peux pas acheter un kg d’oignon chaque jour à ce prix, vu que tout est cher au marché. Donc, on est obligé de changer de plat en attendant que la situation revienne à la normale», a expliqué Bineta Mballo, âgée d’une quarantaine d’années.

«J’ai acheté hier le kilogramme d’oignon à 500f, après avoir fait le tour des tables. Vraiment, si cette situation perdure, nous serons obligés d’abandonner ce légume», soutient Djamila Ba, une femme de ménage, âgée d’une trentaine d’années. Et cette restauratrice ne dira pas le contraire.

«Ces temps-ci, mes clients me crient dessus, car je prépare les mêmes plats chaque jour. Je suis obligée, je ne peux pas préparer les plats qui nécessitent beaucoup d’oignon, la denrée est excessivement chère», confie Mati Dieng. Qui invite les autorités à réagir et à régler cette situation en facilitant la tâche aux importateurs.

« Nous sommes très fatigués de vendre à perte», martèle-telle. Non sans redouter une possible augmentation des prix des plats si cette situation perdure. Commerçants, détaillants et consommateurs dénoncent le prix élevé de l’oignon. Car selon eux, le gouvernement a fermé les frontières pour une bonne commercialisation des produits agricoles du pays. «Nous sommes malheureusement obligés de vendre à ce prix, de peur de vendre à perte», s’est désolé Serigne Seck, vendeur de légumes.

Il faut en effet, rappeler que nous sommes à un mois du grand Magal de Touba, une période de grande consommation de la denrée. Toutefois, l’Agence de régulation des marchés (ARM) du Sénégal a annoncé l’arrivée, au cours de ce weekend, à Dakar, de 2.400 tonnes d’oignon, la première d’une série de mesures prises par le ministère du Commerce pour parer à la hausse des prix de cette denrée alimentaire sur le territoire national. En plus, une délégation du ministère en charge du Commerce et des importateurs se rendra au Maroc, en début de semaine, pour définir avec les autorités de ce pays les modalités de mise en œuvre de l’ouverture d’un couloir permettant d’approvisionner le Sénégal en oignon d’origine marocaine

L’Info

Momar Diack SECK
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