Question écrite au Gouvernement : le respect des droits des travailleurs doit être un des critères pour la reconnaissance d’un organe de presse par l’Etat ou tout au moins pour qu’un organe de presse reçoive des deniers publics
Monsieur le ministre, des acteurs de la presse ont attiré mon attention sur les pénibles conditions de travail des travailleurs de la presse. Comment l’État peut il reconnaitre un organe de presse qui ne respecte pas le code de travail, qui ne signe pas de contrat travail avec ses employés qu’il abandonne sans prise en charge maladie ou sans cotisations à l’IPRES ou à la Caisse de sécurité sociale?
Violations du Code du travail, arriérés de salaire, évasion sociale, discrimination syndicale…rythment le quotidien de plusieurs travailleurs de la presse. Face à ces faits préoccupants, plusieurs interrogations se posent:
- Comment un groupe de presse qui ne respecte pas le Code du travail peut-il être reconnu par l’Etat du Sénégal ?
- Quelles mesures vos ministères envisagent-ils de prendre pour faire respecter les droits des travailleurs de la presse?
- Les services de l’inspection du travail et ceux chargés de la régulation des médias prennent-ils des sanctions contre ces manquements?
- Quels mécanismes de contrôle sont en place pour éviter que de telles violations ne se produisent dans le secteur des médias ?
- Vos ministères prévoient-ils une intervention afin que les organes de presse retenus par l’État du Sénégal régularisent dans des délais raisonnables le situation salariale, syndicale et sociale de leurs employés?
Guy Marius Sagna
Député de la XVe législature