Macky Sall a appelé, samedi en direct au téléphone Abdou Mbow porte-parole adjoint de l’APR alors que ses partisans, notamment les élus, étaient en pleine réunion préparatoire aux élections Législatives anticipées. Et pour la première fois, il a parlé avec dégoût de ce qui se dit entre Sonko, Diomaye et lui
«A ceux qui m’accusent d’avoir cédé le Sénégal en aidant les nouveaux tenants du pouvoir par un deal. Ma réponse, c’est que je n’étais pas candidat et tout le monde sait que tout mon souhait est que le Sénégal ait la paix, c’est ce qui a amené la loi d’amnistie pour pouvoir organiser des élections dans la paix et que le pays reste calme. J’ai voulu laisser le pays stable et dans la tranquillité et non dans des situations de tension comme on le voit», clarifie-t-il non sans persister :
« S’il y avait un quelconque complot avec ceux qui sont actuellement au pouvoir, ils n’auraient pas bloqué tous les privilèges qui me reviennent de droit en tant qu’ancien Président de la République et qu’ils s’attaquent à ma famille politique, mes militants, mes responsables. Si j’avais deal avec eux, ils ne me feraient pas ça. Donc, il n’y a rien entre eux et moi».
Il n’a pas manqué de s’en prendre à Amadou Ba. «Je me suis acquitté de ce qui me liait à ce pays, mais aussi à mon ancien candidat (ndlr : Amadou Ba) qui a rejoint ma famille politique et que j’ai choisi contre la volonté de tout le monde, j’ai financé sa campagne mieux que le faisais pour les miennes. Il n’y a aucun franc de quiconque qui est allé dans cette campagne électorale.
J’ai fait tout ce que je devais pour lui, tout ce que je devais pour le pays et pour le parti. Il faut que les militants et tous les Sénégalais le sachent. Maintenant ceux qui disent autre chose, cherchent simplement un prétexte pour partir. Mais on ne peut rien contre quelqu’un qui veut partir, on ne peut le retenir».
Il a ajouté : «A ceux qui disent que je suis parti et que je ne reviendrai pas, je puis les assurer que je suis plus déterminé à diriger mon parti, à mener les combats de mon parti. Je suis déterminé » à être au-devant du parti pour lui faire gagner les élections à venir. La coalition qu’on va mettre en place pour aller aux élections sera une large coalition parce que je discute avec beaucoup de personnes et ces discussions vont se poursuivre. On aura notre programme de législature et notre programme de gouvernement que nous allons mettre en œuvre après notre victoire du 17 novembre».
Il a vitupéré contre certains de ses anciens camarades : «J’ai travaillé pour le Sénégal, je n’ai jamais regardé mes intérêts ou ceux de ma famille. Il y a ceux qui cherchaient les avantages du pouvoir et qui considèrent qu’une fois que l’exercice du pouvoir est terminé, ils peuvent partir. Parler avec qui on peut, mais que ceux qui veulent partir, partent et qu’on se mette au travail. Ce qui est important, c’est que ce sont les populations qui élisent, que les responsables aillent donc à la base et discuter avec elles».
S’agissant des Législatives, il annonce que «les investitures à venir dans quelques jours ne peuvent pas être comme celles d’avant. Il faut que les gens s’oublient et mettent en avant le Sénégal, dans l’unité, mais aussi dans l’ouverture pour travailler avec ceux qui sont préoccupés par le Sénégal. Donc pour ces investitures, on mettra l’intérêt du Sénégal devant et qu’on puisse avoir un programme de législature et de gouvernance qui fédèrent tout le monde».
Avec Vox Populi
