À quatre ans de la présidentielle de 2029, une sortie du Pr Arona Coumba Ndoffène Diouf contre le Premier ministre Ousmane Sonko a provoqué une vive réaction de Fadilou Keïta, Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations.
Le débat politique autour de la présidentielle de 2029 s’invite déjà dans l’espace public. Dans une interview accordée à Sénégal 7, le Pr Arona Coumba Ndoffène Diouf a livré une critique sévère de l’action et des ambitions prêtées au Premier ministre Ousmane Sonko, estimant que la situation nationale est marquée par des difficultés généralisées, rapporte Vox Populi.
Selon l’universitaire, le Sénégal traverse une phase de crise multiforme, sans perspectives claires d’amélioration. Il reproche au chef du gouvernement de songer, selon lui prématurément, à une éventuelle candidature en 2029, tout en soutenant que les Sénégalais votent désormais sur la base d’un bilan et non par simple appartenance partisane.
Poursuivant son analyse, Pr Diouf a évoqué la solidité de l’État sénégalais, estimant que le président Bassirou Diomaye Faye détient aujourd’hui les leviers du pouvoir et appelant même ce dernier à démettre Ousmane Sonko de ses fonctions de Premier ministre, au nom de la cohésion nationale.
Cette sortie n’a pas tardé à susciter une réplique vigoureuse. Directeur général de la CDC et cadre de PASTEF, Fadilou Keïta a dénoncé des propos qu’il juge infondés et politiquement orientés. Toujours selon Vox Populi, il a rappelé le rôle central joué par Ousmane Sonko dans la dynamique ayant conduit à l’alternance de 2024 (Vox Populi).
Fadilou Keïta a rejeté toute idée de peur ou d’obsession électorale chez le Premier ministre, soulignant que sa responsabilité dépasse les considérations partisanes. Il a également mis en garde contre les risques d’une fracture au sommet de l’État, estimant qu’une rupture politique accentuerait les tensions sociales et compromettrait les efforts engagés pour améliorer le pouvoir d’achat et la stabilité du pays.


