La chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, organise pour deux jours une session de formation des élus membres de l’Assemblée générale de la CCIAD sur leurs missions et obligations. Il s’agit de 100 élus qui vont être formés en vue de mener à bien leur mission au niveau de la chambre consulaire.
M. Abdoulaye Sow, Président de la Chambre de Commerce, avance : « Suite aux demandes de renforcement de capacité des élus, exprimées à l’Assemblée générale de la CCIAD du 12 janvier 2022, nous sommes réunis aujourd’hui pour entamer la série de formations dédiées aux élus et aux membres des commissions techniques. Comme vous le savez, les chambres consulaires regroupent l’ensemble des acteurs de l’économie nationale. A ce titre, elles ont principalement pour mission de travailler à la promotion et au développement des secteurs d’activités représentés en leur sein. Pour mieux prendre en charge cette importante mission, les élus membres de l’Assemblée générale, à travers les commissions techniques qui ont été relancées et renforcées par des personnes ressources de qualité ont déjà initiées avec succès plusieurs activités allant dans le sens de la promotion et du développement du secteur privé. Aujourd’hui notre pays est face à des mutations majeures de son économie. En effet, d’importantes ressources financières vont être générées par l’exploitation prochaine du gaz et du pétrole ».
D’après M. Sow, il lui paraît opportun de renforcer leur compétitivité avec l’accompagnement de l’Etat. Et le Sénégal a voté une loi sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures pour prendre en charge notamment, l’implication des capitaux nationaux dans l’exploitation de la chaine de valeur de ces ressources.
Il rajoute : « Messieurs les élus La question de l’impact des hydrocarbures dans le développement, comme celles qui se posent dans d’autres secteurs d’activités notamment celui du transport, doivent nous amener à réfléchir sur le positionnement de nos entreprises. Les élus consulaires que nous sommes, avons la responsabilité d’accompagner les pouvoirs publics sur l’option à faire de ces opportunités des leviers de développement du secteur privé national ».
Selon le Président Abdoulaye Sow, face à ces enjeux, les séances de renforcement de capacité organisées à l’intention des élus constituent une opportunité pour revisiter les missions dévolues aux institutions consulaires mais également, un moment d’échanges pour construire les plaidoyers efficaces pour mieux prendre en charge les préoccupations de nos entreprises.
Et M. Sow de poursuivre : « Ainsi, la Session de formation d’aujourd’hui, nous amènera très certainement à mieux comprendre nos missions et obligations face aux mutations économiques en cours. Dans les semaines venir, après la formation du deuxième groupe sur les missions et obligations, une session de sensibilisation sur le contenu local sera organisée en collaboration avec les autorités pour une meilleure compréhension des opportunités.
C’est pourquoi, j’exhorte les animateurs de la session que je félicite au passage, de trouver les bons ressorts pour rendre les séances assez inter actives afin, de capter l’attention de l’ensemble des participants mais également, de faciliter le partage mutuel de leurs riches expériences d’élus et de chefs d’entreprises ».
Quant à M. Benoît Gaye, conseiller au Président de la CCIAD, il avance : « La rencontre d’aujourd’hui répond aux besoins pressants des élus, ils ont toujours exprimé le besoin d’être formés tantôt aux fonctions de la chambre de commerce. Ce sont des hommes et des femmes issus du secteur privé qui représente l’ensemble des opérateurs économiques de la région de Dakar mais qui ne savent pas au fait ce qui les attend, c’est pour ça qu’aujourd’hui, on a tenu à organiser cet atelier qui a démarré depuis hier, atelier de formation : quelle est l’origine de la chambre de commerce ? quel est son mode fonctionnement ? quel est le rôle de l’élu ? quels sont ses droits et ses devoirs ? Voici l’objet du séminaire d’aujourd’hui. Vous savez quand vous avez la chance de représenter le secteur privé de la région de Dakar qui polarise 80% de l’activité économique, il est évident que la formation qui est octroyée en votre qualité de membre de la chambre de commerce, ne peut être qu’une plus-value tant en interne qu’en externe ».
Il poursuit : « Je vous donne en exemple, ils vont souvent en mission à l’extérieur mais ils ignorent que derrière, il y a un accompagnement de l’Etat en termes de puissance financière, c’est l’argent de l’Etat qu’on utilise. Quand vous sortez du Sénégal, vous avez un ordre de mission, il faudrait que l’on prouve que vous êtes sortis du Sénégal. Pour ça, il faudrait qu’il ait le cachet de police de frontières au Sénégal et à l’extérieur par exemple. Donc, ces cas comme ça, leur représentation au niveau des différents conseils d’administration, quel va être leur apport ?
Ils sont 100 élus, dont 60 titulaires et 40 suppléants et maintenant, il y a ce qu’on appelle les membres associés ».