À Saint-Louis, le village gandiolais de Pilote-Barre lutte contre les assauts répétés de l’érosion côtière. Privés de terres fertiles et d’activités économiques, ses habitants se battent pour survivre, malgré l’exode et la pauvreté. Les projets étatiques d’ensablement et de dragage redonnent toutefois un souffle d’espoir à cette communauté.

Selon En Relief, Pilote-Barre, localité du Gandiolais située dans la commune de Ndiébéne-Gandiole, fait partie des zones les plus affectées par l’érosion côtière dans le département de Saint-Louis. Ce village de plus de 3 000 habitants voit ses terres salinisées et ses activités économiques menacées, poussant de nombreux jeunes à migrer vers d’autres horizons.

Les projets d’ensablement de la plage et de dragage de la brèche, initiés par l’État, nourrissent de nouveaux espoirs. Sur place, comme le rapporte En Relief, les habitants saluent l’action du maire Pape Ndiaga Fall, qui a facilité l’accès à l’eau potable.

Mais la douleur de l’exil reste vive. Birane Gaye, père d’un jeune disparu en mer, raconte l’amertume d’une génération perdue.

« Nos enfants ont pris la mer faute d’avenir ici », confie-t-il. Tandis que certains jeunes s’exilent en Espagne, d’autres tentent leur chance dans les zones de pêche du Sud. Le défi de la survie reste quotidien à Pilote-Barre, ce « paradis blessé » du littoral nord.