Aux Philippines, au Népal et en Indonésie, des mouvements de contestation massifs traduisent la frustration des citoyens face à la corruption, l’impunité et la mauvaise gouvernance. Transparency International appelle à des réformes profondes.
À l’occasion de la Journée internationale de l’accès universel à l’information, Transparency International a publié une alerte sur la montée de mouvements citoyens contre la corruption en Asie. Aux Philippines, des milliards destinés aux sinistrés auraient été détournés, déclenchant de vastes manifestations. Greenpeace évoque plus de 19 milliards de dollars détournés des programmes climatiques depuis 2023.
Au Népal, l’interdiction des réseaux sociaux a catalysé un vaste mouvement de la jeunesse contre le népotisme, la corruption et les services publics défaillants. Les protestations, réprimées dans le sang, ont fait 72 morts et poussé le Premier ministre à démissionner.
En Indonésie, les récentes mobilisations contre les abus de pouvoir ont également été réprimées, causant au moins dix morts et des centaines de blessés. Transparency International met en garde : sans indépendance institutionnelle et libertés civiques garanties, « la corruption restera profondément ancrée ».
Pour l’organisation, le message est clair : « La corruption n’est pas un grief abstrait. Elle draine les ressources des écoles et des hôpitaux, affaiblit les défenses climatiques et détruit la confiance publique. »