Dans l’agitation quotidienne de la scène politique sénégalaise, il est facile de se laisser impressionner par les réunions éclair, les petits meetings improvisés ou le remplissage ponctuel de salles par de curieux acteurs politiques. Mais ces phénomènes, bien que visibles, restent superficiels. Car dès qu’on regarde la mobilisation profonde, la capacité d’adhésion idéologique et la solidité des réseaux militants, une réalité s’impose : Pastef reste, de très loin, la première force politique du Sénégal.
Mobilisation profonde : le socle que personne n’égale
La mobilisation de Pastef n’est pas circonstancielle. Elle ne dépend ni d’un événement, ni d’une distribution, ni d’un intérêt immédiat.
C’est une mobilisation organique, construite sur des années de travail patient :
- des cellules dans presque toutes les communes,
- des structures de base actives même en période de silence,
- des relais sociaux capables de réagir en quelques heures,
- et une diaspora mobilisée comme aucune autre formation politique.
Les petits partis peuvent remplir un lieu sur un coup d’éclat médiatique ; Pastef peut remplir un pays sur un simple signal. La différence est majeure.
Adhésion idéologique : une conviction, pas une opportunité
Contrairement à la plupart des formations politiques, Pastef n’a pas une base seulement électorale, il a une base idéologique. Ses militants ne suivent pas le parti parce qu’il est dans une position de force ou parce qu’il distribue des avantages : ils le suivent parce qu’ils croient à un projet de société, à une ligne politique claire, à un discours de rupture cohérent.
Cette adhésion est si forte qu’aucune répression, aucune interdiction ni aucune campagne de dénigrement n’a pu entamer la détermination des sympathisants.
Un parti majoritaire, c’est d’abord un parti qui inspire, même dans l’adversité.
Réseaux militants : une architecture invisible mais décisive
La force de Pastef, c’est aussi la solidité de ses réseaux militants. Ils ne dépendent pas d’un financement centralisé. Ils fonctionnent sur :
- la cotisation volontaire,
- l’organisation autonome,
- la production d’outils militants,
- et une discipline idéologique rarement observée dans la politique sénégalaise.
Là où d’autres formations survivent grâce à un leader omniprésent, Pastef possède une militance distribuée, capable de se maintenir même dans les périodes d’incertitude.
Cette architecture est l’un des signes les plus éloquents de sa majorité réelle.
Une présence nationale durable, pas événementielle :
Les mobilisations des petits partis impressionnent souvent par leur spontanéité. Mais elles restent limitées dans le temps et dans l’espace.
Pastef, lui, dispose d’un ancrage national durable :
- dans les quartiers urbains,
- dans les villages,
- dans les campus,
- dans les diasporas,
- dans les milieux professionnels.
Le parti est présent là où la politique se vit au quotidien, pas seulement là où les caméras se déplacent.
Le poids silencieux des attentes nationales
Même quand il ne fait pas de meeting, Pastef continue de peser sur la scène politique.
Chaque discours, chaque silence, chaque prise de position ou absence de position suffit à redessiner le débat national.
Un parti passe à la catégorie « majoritaire » non pas quand il fait du bruit, mais quand tout le pays attend son geste.
Et aujourd’hui encore, malgré les turbulences, Pastef reste le principal repère politique, le baromètre implicite des humeurs et des attentes populaire


