J’ai bien écouté le Premier Ministre M. Ousmane Sonko, affirmer aujourd’hui, à la Tribune de l’Assemblée Nationale du Sénégal, que le démantèlement de la globalisation qui est en cours, est une opportunité pour le Sénégal. Je suis tout à fait d’accord avec lui sur ce point.
Il a aussi ajouté que ce qui partait ailleurs pourrait maintenant, venir chez nous (ma traduction de son Wolof). J’aimerais alors attirer notre attention à tous, que rien ne viendra tout-seul chez nous.
Le Premier Ministre a donné une orientation politique. Qu’il laisse donc maintenant, les experts montrer à son gouvernement, comment donner une traction opérationnelle à sa vision politique. C’est comme cela que ça marche dans tous les pays qui avancent.
Parce qu’il faudrait aller vaillamment chercher ce que nous voulons qui vienne chez nous, avec des approches proactives qui permettent d’identifier et de transformer nos avantages comparatifs en avantages compétitifs, ce qui repose sur du très sérieux de travail d’experts dans plusieurs domaines.
C’est ce que font les pays qui sont capables de traquer au jour le jour, les moindres mutations géostratégiques pour SE COMPRENDRE et SE POSITIONNER dans le monde, comme ce que je le décris dans la réflexion ci-dessous, concernant la Suisse, et que j’ai déjà partagée ce matin, pour aider à la prise de décisions.
Mais au Sénégal, connaissons-nous seulement quels sont nos avantages comparatifs et comment construire des avantages compétitifs là-dessus?
À l’évidence, à l’épreuve des faits et des surprises désagréables qui se succèdent pour ses nouvelles autorités politiques, la réponse à cette question est claire. C’est NON! Tout est à faire!
Après lecture de mon texte qui est basé sur une approche méthodologique, avec ses paramètres et variables d’ajustement, essayons donc de commencer par répondre à cette question encore plus fondamentale que toute autre question:
Comment au Sénégal, déterminer notre offre opérationnelle en termes de vision commune nationale du développement économique et social inclusif, au delà de la simple perception de probables opportunités qui seraient à saisir?
C’est bien là dessus que devrait d’abord porter notre dialogue national, pour nous permettre de négocier avec les autres, sur des opportunités économiques autres que l’exploitation et la vente de nos ressources naturelles pour alimenter le budget de l’État.
Voici ma réflexion méthodologique in extenso de ce matin, pour essayer de vous inspirer. 👇🏿
[Les produits High-tech indispensables à la relance des activités industrielles aux États-Unis faisant exception dans la liste des exportations chinoises menacées d’une surtaxe de 145%, voici de nouveaux développements critiques.
- Le 10 avril 2025, l’OMC a célébré son 30ème anniversaire en réunissant des hauts fonctionnaires gouvernementaux, des représentants du secteur privé, de la société civile et d’organisations intergouvernementales pour un échange de vues sur les réalisations et les défis de l’Organisation et du système commercial multilatéral (RTS)
- “RTS a appris que la Suisse, par son ambassadeur, a initié une déclaration pour soutenir le libre-échange. Elle souligne le rôle central et indispensable de l’OMC pour un système commercial mondial prévisible, transparent, non discriminatoire et ouvert. Mais sur 166 pays, 125 n’ont pas signé.”
Les 75% de ses pays membres non-signataires, croient-ils toujours en sa capacité de mener sa mission?
- 13 Avril 2025, RTS informe que le Gouvernement Fédéral Suisse aurait annoncé un programme d’investissements privés Suisses aux États-Unis pour un montant de CHF 150 milliards.
- Rien qu’en 4 jours, prudence diplomatique de 75% des pays membres de l’OMC et annonce de négociations commerciales bilatérales entre la Suisse et les États-Unis, avec une pré-dot fédérale de CHF 150 milliards d’investissements directs suisses en terre américaine, ouvrent-elles une voie à suivre pour d’autres pays?
- OMC étant l’un des 3 piliers de l’économie libérale globalisée, à côté de la Banque Mondiale et du FMI, ces 2 dernières institutions pourraient-elles voir leurs leviers amputés de composants essentiels à leurs stratégies et engagements en matière de financement international?
- Une opportunité pour l’administration américaine qui a déjà réduit de 90% son financement à son agence USAID, pour faire de même avec IDA, IFC, FAD et même BAD, pour ne conserver qu’une présence stratégique dominante à la BIRD, histoire de ne pas y laisser le champ libre à la Chine?
- En même temps, l’Union Européenne se rappelle-t-elle opportunément, avoir « oublié » de poursuivre sa politique de taxation douanière additionnelle des voitures électriques importées de Chine suspendue, en réalisant que beaucoup de ces véhicules sont en réalité, de marques européennes?
- Les Etats-Unis ont-ils juste tactiquement suspendu pour 90 jours, leur bluff de taxation exorbitante, qui a été acheté différemment par tous les pays, y compris la Chine?
- Contrairement à 79+ pays qui ont choisi de négocier individuellement avec les États-Unis, la Chine est-elle tombée dans le piège d’une confrontation qui risque de démanteler des segments entiers de son infrastructure commerciale internationale?
- Blocs d’intégration et d’autres pays négociant tous hors OMC, que deviendrait une usine du monde, dont l’économie repose essentiellement sur l’exportation de produits manufacturés, faute de n’avoir pas développé son marché intérieur?]
Pape Sadio Thiam