Face à la recrudescence des attaques terroristes et à l’enlèvement répété d’élèves et de religieux, l’archevêque Alfred Adewale Martins tire la sonnette d’alarme et appelle les autorités nigérianes à une action urgente et décisive.
La situation sécuritaire au Nigeria atteint un niveau critique, selon l’archevêque de Lagos, Mgr Alfred Adewale Martins. Dans un communiqué publié le 21 novembre, le prélat a dénoncé la multiplication d’attaques terroristes dans plusieurs régions du pays et a exhorté le gouvernement fédéral à agir rapidement pour protéger les populations.
Parmi les incidents récents, il a cité l’enlèvement, le 17 novembre, de 25 élèves du lycée public pour filles de Maga, dans l’État de Kebbi, ainsi qu’une attaque similaire survenue le 21 novembre contre l’école catholique Sainte-Marie de Papiri (État du Niger). Ces agressions rappellent tragiquement l’enlèvement des filles de Chibok en 2014, a-t-il déploré.
Mgr Martins a aussi condamné l’enlèvement d’un prêtre catholique dans l’État de Kaduna, lors d’une attaque ayant coûté la vie à un civil. Il s’est interrogé sur l’apparente incapacité des autorités à prévenir ces violences, malgré les assurances répétées de l’armée.
Le prélat a par ailleurs évoqué « un climat délibérément entretenu pour plonger le pays dans le chaos », notant une intensification des attaques depuis les menaces du président américain Donald Trump, qui a récemment réinscrit le Nigeria sur la liste des pays “préoccupants”.
Il a appelé le gouvernement du président Ahmed Tinubu à libérer toutes les personnes détenues par les groupes terroristes, à renforcer la sécurité des citoyens et à traduire les criminels en justice. Il a également encouragé la classe politique à s’unir pour soutenir les forces de sécurité dans ce combat.


