Un jeune homme, membre du groupe WhatsApp «Diaspora Tv Wakh Sa khalat», a été arrêté par la Gendarmerie de Sagatta Gueth. Ce dernier avait diffusé un enregistrement sonore dans lequel il appelle les gens à incendier le Palais présidentiel et certains édifices publics.
Domicilié à Touba et vivant présentement au village de Ndoyène, dans le département de Kébémer, M.N. est mis aux arrêts par les éléments de la Brigade de gendarmerie de Sagatta. Le jeune homme a été cité dans une gravissime affaire d’appel à l’insurrection. D’après des sources de L’Observateur, le mis en cause a envoyé un enregistrement vocal dans un groupe WhatsApp pour inciter les jeunes à incendier le Palais présidentiel.
Ledit message a été partagé dans un groupeWhatsApp dénommé «Diaspora Tv Wakh sa khalat». Ce panel administré par des Sénégalais basés à l’étranger, comptait plus de 700 membres. Ces derniers, qui donnaient leur point de vue sur l’actualité politique du pays, ne sont pas tendres avec les tenants du pouvoir.
Dans leurs échanges, ils dénonçaient ce qu’ils considèrent comme des «dérives du gouvernement». M.N. qui faisait partie des membres du groupe, y a envoyé un message incendiaire où il incite les jeunes à incendier plusieurs édifices publics, dont le Palais présidentiel et les installations de la Senelec.
«Les cocktails Molotov sont déjà en place. Nous allons tout incendier. Nous n’attendons que le moment propice pour passer à l’action. Je suis un membre actif de l’Alliance pour la République (Apr), mais je suis prêt à tout brûler…», hurle-t-il.
Malheureusement pour lui, le message a été tracé par les autorités judiciaires du pays. Prenant très au sérieux ces menaces, ces dernières se sont lancées aux trousses de l’auteur du message. A la suite d’une enquête rondement menée en collaboration avec une société de téléphonie mobile, M.N. a été finalement localisé dans la commune de Ndoyène.
Sachant qu’il se trouve dans la zone de compétence des éléments de la Brigade de gendarmerie de Sagatta, les autorités judiciaires ont donné mandat à ces derniers de procéder à son arrestation. Les hommes en bleu se sont alors lancés aux trousses du mis en cause qui a été interpellé à Ndoyène, au domicile de son oncle.
Mis aux arrêts, M.N. a reconnu la paternité du message vocal. Toutefois, il s’est empressé de s’excuser en soutenant qu’il lui était impossible de mettre à exécution ses menaces. «Je voulais juste blaguer avec des amis. Je ne sors pas de ma chambre, car je suis malade depuis bientôt une année. Je suis conscient que j’ai commis une faute lourde et je demande, encore une fois, pardon. Ma maladie est incompatible avec un séjour carcéral…», supplie-t-il.
Après bouclage de l’enquête préliminaire, le jeune homme, poursuivi pour appel à l’insurrection, a été déféré lundi dernier au parquet de Louga
L’Obs