D’après un communiqué, Mouhamad Rassoul Dieng, homme d’affaires sénégalais respecté, a accusé la CENTIF de négligence dans la préparation de deux rapports d’enquête à son encontre.
M. Dieng conteste catégoriquement les allégations infondées formulées à son encontre dans les rapports transmis au parquet financier respectivement en décembre 2024 et juillet 2025. Il estime que la CENTIF n’a pas mené l’enquête approfondie que la gravité des accusations portées contre lui exigeait.
M. Dieng a critiqué l’approche adoptée par la CENTIF dans cette affaire : « Toute enquête approfondie et systématique sur ces allégations montrerait rapidement qu’elles sont sans fondement. Les preuves démontrant mon innocence sont facilement accessibles. Une telle négligence ne me laisse d’autre choix que de conclure qu’il y a une intention malveillante derrière cette enquête ».
M. Dieng est prêt à prouver son innocence à l’aide de preuves démontrant que les allégations de la CENTIF sont fausses, notamment, mais sans s’y limiter : Le fait qu’il n’est ni le titulaire ni le bénéficiaire du compte ouvert auprès de la banque UBA par l’étude notariale SCP Maîtres Nafissatou Diop Cissé et Abdoulaye Dieye. À sa connaissance, ce compte appartient à la SCP et tous les flux financiers provenant de ses sociétés qui ont transité par ce compte sont légitimes et justifiés ; Il n’a aucun lien, direct ou indirect, avec la société Paymetrust ; Le rapport de la CENTIF contient de nombreuses erreurs graves concernant la consistance de son patrimoine personnel, notamment en matière immobilière et automobile. Par exemple, la CENTIF affirme qu’il serait propriétaire de 45 véhicules, alors que des documents officiels prouvent que ce n’est pas le cas ; Ni lui ni ses sociétés n’ont offert de véhicules de luxe à des responsables de la LONASE, et ses sociétés n’ont pas bénéficié de relations préférentielles avec la LONASE ou ses dirigeants.
La fiabilité de l’enquête menée par la CENTIF a été remise en question par l’apparition d’un troisième rapport de la CENTIF daté de septembre 2025, qui semble disculper M. Dieng. Ce rapport contredit directement les rapports précédents de la CENTIF. Bien que son authenticité n’ait pas encore été confirmée à ce stade, il indique qu’il n’existe « aucune preuve tangible permettant d’établir que les flux financiers proviennent d’activités criminelles ou illicites ».
M. Dieng a conclu : « Cette série de rapports confus et contradictoires ressemble fort à une tentative mal organisée visant à me discréditer. Elle reflète tristement notre processus judiciaire et met en péril l’intégrité de la CENTIF et du système juridique sénégalais ».