Mise en accusation de Macky Sall : Takku-Wallu se dresse contre le projet de Pastef

Le projet de mise en accusation du Président Macky Sall devant la Haute cour de justice, déposé par le député Guy Marius Sagna, a fait réagir le Groupe parlementaire Takku Wallu. Dans un communiqué, les membres de ce groupe de l’opposition dénoncent des «affirmations gratuites formulées par un député de la majorité».
Dans son document, le groupe parlementaire dirigé par Me Aïssata Tall Sall attire «l’attention de l’opinion publique nationale comme internationale sur cette grave forfaiture qui avilit et rabaisse la démocratie sénégalaise».
S’insurgeant contre cette démarche, Me Tall et ses collègues font remarquer que «c’est bien la première fois dans l’histoire politique de notre pays, jalonnée d’alternances paisibles, qu’un nouveau pouvoir cherche, par une violence inouïe et surtout par la manipulation des esprits et des consciences, à atteindre un ancien chef d’Etat dont tous savent qu’il ne peut être poursuivi que pour haute trahison, et jamais pour des faits de gestion dont il n’est aucunement responsable». Et d’avertir : «Cette basse manœuvre, destinée à salir l’image et la réputation internationale d’un grand Africain dont le leadership est salué partout dans le monde, sera assurément vouée à l’échec.»
Le Groupe parlementaire Takku Wallu informe qu’il «engagera tous les moyens nécessaires pour faire échec à cette tentative destructrice de notre modèle démocratique». Dans la même veine, il appelle «tous les citoyens épris de paix à se dresser face à cette justice des vainqueurs qui est en train de saper gravement notre cohésion nationale».
S’appuyant sur l’article 101 de la Constitution et la loi organique sur la Haute cour de justice, Guy Marius Sagna accuse l’ex-chef de l’Etat d’avoir contracté une dette de plusieurs milliards de francs Cfa en dehors de tout cadre légal, sans autorisation parlementaire ni inscription dans les lois de finances. Le député parle aussi d’une dissimulation du déficit réel et de la dette publique, estimée à près de 100% du Pib. Pour Guy Marius Sagna, «ces actes relèvent d’une politique de gouvernance dissimulatrice, contraire aux principes de transparence et de bonne gouvernance».

 

LeQuotidien

Fatima Seck

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