Face aux tensions foncières dans la zone de Sowsoung, dans le département de Mbour, le Collectif pour la Préservation et la Valorisation des Terres Paysannes (CPVTP) appelle à la libération des paysans arrêtés et à l’ouverture d’un cadre de dialogue inclusif pour désamorcer la crise.
Le Collectif pour la Préservation et la Valorisation des Terres Paysannes (CPVTP), regroupant plusieurs structures engagées contre le bradage des terres, la déforestation et les conflits fonciers, a tiré la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante dans la zone de Sowsoung, dans le département de Mbour.
Dans un communiqué signé par son secrétaire général Philippe Malick Dione, le CPVTP rappelle son investissement dans la recherche de solutions concertées, conformément à son slogan « Manko Aar Sunu Suut ». Des propositions de concertation inclusive avaient été faites pour prévenir les affrontements. Cependant, les violences survenues les 1er et 2 août 2025 ont conduit à un climat social tendu, marqué par l’arrestation de plusieurs paysans, en pleine période d’hivernage.
Le collectif déplore la poursuite de ces arrestations, y voyant une dimension « politico-sociale » nuisible, notamment pour la commune de Ndiaganiao, localité d’origine du président de la République.
Le CPVTP avance quatre recommandations urgentes :
- la libération immédiate des personnes arrêtées,
- la mise en place d’un cadre de dialogue inclusif,
- la poursuite sans entrave des activités agricoles jusqu’à la fin de l’hivernage,
- et le paiement des indemnités dues aux paysans affectés.
Selon l’organisation, l’application de ces mesures réduirait les risques d’embrasement, alors que d’autres organisations paysannes envisagent de rejoindre la mobilisation. « La priorité reste au dialogue, dans un contexte où de nombreuses familles sont au bord de l’implosion », insiste le communiqué.