Mme Maïmouna Dieye , Ministre de la Famille et des Solidarités, en compagnie de Mme Fatou Blondin DIOP, présidente de l’Alliance des Femmes pour l’Equité et la Démocratie (AFED), a présidé ce jeudi 31 juillet 2025 la Journée internationale de la Femme africaine édition 2025. Le ministre estime que plusieurs femmes sont confrontées à un déficit d’accès aux opportunités offertes par le numérique.
« Le numérique nous plonge dans une nouvelle dimension et offre les moyens de surmonter les barrières traditionnelles relatives à la formation, à l’emploi, à la santé et à l’entreprenariat. Cette révolution technologique est un véritable vecteur de liberté, d’autonomie économique et de renforcement du leadership des femmes. Cependant, plusieurs femmes sont confrontées à un déficit d’accès aux opportunités offertes par le numérique. Au niveau mondial, 62% des hommes ont accès à internet contre 57% des femmes, selon l’Union internationale des télécommunications. Au Sénégal, plus de 11 millions 300 mille personnes utilisent internet soit un taux de pénétration de 60,6%. Les hommes représentent 72% des utilisateurs contre 57% pour les femmes, soit un écart de 15%, selon Data Reportal de l’année 2025 », a martelé Mme Maïmouna Dieye , Ministre de la Famille et des Solidarités.
D’après elle, cette journée célèbre l’engagement historique des femmes africaines et leur rôle dans la construction de sociétés de paix, de solidarité et de développement durable et partagée.
Le ministre estime que c’est aussi une opportunité pour renouveler leur attachement en faveur de la promotion des droits et de la protection des femmes et des filles africaines.
Elle rajoute : « Cette journée, instaurée en 1974 à Dakar lors du premier congrès de l’Organisation Panafricaine des Femmes, n’est pas seulement symbolique. Elle nous rappelle que derrière chaque progrès, chaque lutte pour la liberté, la paix et le développement de notre continent, il y a des femmes debout, engagées, souvent silencieuses, mais toujours déterminées. Cette journée est donc un appel à l’action, un appel à la reconnaissance des droits, de la valeur et du potentiel des femmes et des filles africaines ».
Selon le ministre, cette édition, placée sous le thème : « Le New Deal technologique à l’horizon 2050 au service du leadership féminin », s’inscrit dans l’opérationnalisation du New Deal Technologique lancé en février 2025 par le Président de la République, une stratégie ambitieuse qui fait du numérique un levier de transformation structurelle dans le domaine institutionnel, économique et social.
D’après elle, dans un monde de plus en plus interconnecté, le numérique apparait comme un instrument puissant pour améliorer l’accès aux droits fondamentaux, réduire les inégalités sociales et favoriser l’inclusion économique, éducative et citoyenne.
« Pour renforcer la connectivité au niveau des frontières, le Programme d’Urgence et de Modernisation des axes et territoires frontaliers, le PUMA, appuie le déploiement de la fibre optique, particulièrement au Nord à Podor et à Matam, au Sud à Kolda et à Sédhiou et à l’Est à Tambacounda et à Bakel. Le PUMA contribue au renforcement du backbone numérique national et installe des points d’accès internet communautaires dans les localités jusque-là non couvertes », poursuit le ministre.
Quant à Mme Fatou Blondin DIOP, Présidente de l’Alliance de Femmes Pour L’Équité et la Démocratie, elle avance : « Parlant d’AFED, ALLIANCE DE FEMMES POUR L’ÉQUITÉ ET LA DEMOCRATIE, elle est née sur les fronts baptismaux de la lutte pour la sauvegarde de la démocratie au Sénégal. En effet le 31 juillet 1962 est la date à laquelle des femmes de l’ensemble du continent africain se sont réunies pour la première fois pour créer la toute première organisation dédiée aux femmes africaines : l’Organisation Panafricaine des Femmes. La JIFA a officiellement été instaurée le 31 juillet 1974, lors du premier Congrès de l’Organisation Panafricaine des Femmes qui s’est tenu au Sénégal. Le Sénégal a opté pour une accélération de son développement en s’adossant sur la digitalisation des processus administratifs, en créant de l’emploi dans le secteur numérique au bénéfice de l’éducation, de l’agriculture, de la santé et on se pose la question de la place des femmes dans ce New Deal ».