Le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI) a présenté, à Ziguinchor, un bilan marqué par une nette baisse des tentatives de départ en 2025. Avec 3 764 candidats interpellés et 150 convoyeurs déférés, l’État revendique des avancées significatives dans la lutte contre les réseaux clandestins.
La migration irrégulière connaît un net reflux au Sénégal, selon les données publiées lors d’une table ronde tenue ce jeudi à Ziguinchor par le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI). D’après lesoleil.sn, les tentatives de départ, les candidats interpellés et les embarcations arraisonnées ont sensiblement diminué au cours de l’année 2025.
Entre janvier et octobre, 3 764 personnes ont été interpellées, dont 1 598 Sénégalais et 1 981 étrangers, selon Henry Boumy Ciss, chef de la Division communication du CILMI. Le nombre de convoyeurs déférés a doublé, passant de 70 en 2024 à 150 en 2025. « Ce sont des personnes réellement impliquées dans l’organisation et le trafic de migrants », a-t-il indiqué, évoquant « un exploit » obtenu grâce à une meilleure coordination des services concernés. Ces informations ont été rapportées par lesoleil.sn, présent à la rencontre.
Le bilan fait également état de 47 embarcations arraisonnées, un chiffre salué par l’adjoint au gouverneur chargé du Développement, Alsény Bangoura, qui présidait la rencontre. Selon lui, ces résultats démontrent l’efficacité du dispositif actuel, tout en appelant à maintenir une vigilance accrue.
En termes de perspectives, Henry Boumy Ciss a révélé la préparation d’un diagnostic national destiné à collecter des plans d’action locaux dans chaque département et région. L’objectif est de permettre au CILMI de renforcer son système d’anticipation et de réponse. En parallèle, la structure entend finaliser une procédure opérationnelle standard sur la migration circulaire en mer, un outil stratégique pour encadrer les mobilités légales.
Dans la région de Ziguinchor, un plan stratégique régional rassemblant plusieurs acteurs sera bientôt mis en place. Il mise notamment sur l’insertion et la formation des jeunes, considérées comme essentielles pour freiner les départs.
Pour rappel, la stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière repose sur une approche globale et coordonnée, pilotée par le CILMI. Celui-ci assure la synchronisation des actions de sécurité, de surveillance des frontières et de développement, afin d’offrir une réponse structurelle et durable à ce phénomène


