Littoral de Golf Sud : les résidents alertent sur un « désastre écologique » et exigent le déguerpissement du mystérieux occupant

À Hamo 3, dans la commune de Golf Sud, les habitants sonnent l’alerte face à une situation environnementale jugée explosive. Ils dénoncent une occupation anarchique d’un site laissé à l’abandon par le groupe CDE après les travaux de la VDN 3, devenu un vaste dépotoir et une menace sanitaire pour les riverains.

Un site laissé à l’abandon et devenu un foyer d’insalubrité

Situé à quelques mètres de la plage de Malibu, l’espace concerné faisait initialement partie de la bande des filaos. Durant les travaux de la VDN 3, il avait servi de base provisoire pour le groupe CDE. Mais, selon les riverains, l’entreprise n’avait aucun droit d’occupation permanente et n’a surtout pas procédé au démantèlement de son chantier une fois les travaux achevés.

À leur grande désolation, les habitants ont vu le site se transformer progressivement en poubelle à ciel ouvert :
– dépotoir de gravats et de sable entraînant des nuages de poussière vers les habitations ;
– abris de fortune accueillant charretiers et chevaux ;
– urinoir improvisé pour passants et chauffeurs ;
– parking de camions ;
– espace d’élevage bovin et avicole.

En septembre dernier, un incendie s’y est même déclaré, nécessitant l’intervention rapide des sapeurs-pompiers alertés par les résidents.

Les riverains réclament la restitution d’un espace qu’ils disent avoir protégé depuis 40 ans

Les familles installées depuis près de quatre décennies rappellent avoir protégé la forêt contre l’exploitation du sable, les feux de brousse et les coupes illégales. Elles revendiquent donc une légitimité historique sur cet espace qu’elles souhaitent récupérer et réhabiliter en aire publique sécurisée, propre et aménagée.

Mais un obstacle se dresse : l’occupation actuelle du terrain par un acteur non identifié avec précision.

Un mystérieux occupant au cœur de la polémique

Selon des informations largement relayées dans le quartier, la société civile immobilière « Le Bâtiment », représentée par Mouhamadou Falilou Guèye, disposerait d’un titre sur environ 6 455 m². Les résidents s’interrogent :
ce titre, quel qu’il soit, autorise-t-il à transformer le site en un dépotoir présentant des risques écologiques, sanitaires et sécuritaires ?

Pour le Collectif des Résidents du Littoral, la réponse est clairement non.

Un appel ferme à l’intervention de l’État

Face à l’inaction constatée malgré les saisines adressées à la mairie et au ministère de l’Intérieur, les résidents exigent :

le déguerpissement immédiat des occupants et des abris de fortune,

le retrait des charretiers,

l’évacuation des déchets et des gravats,

l’arrêt des travaux de construction récemment constatés sur le site.

Le Collectif, qui alerte désormais l’opinion nationale et internationale, promet de maintenir la mobilisation jusqu’à la restauration complète du cadre de vie.

Mamadou Nancy Fall
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