L’organisation internationale de défense des droits humains Amnesty International Sénégal réclame la libération immédiate des journalistes Maïmouna Ndour Faye et Babacar Fall, arrêtés après avoir diffusé des entretiens avec le journaliste Madiambal Diagne, visé par un mandat d’arrêt international.
La garde à vue de deux figures du paysage médiatique sénégalais continue de susciter de vives réactions. Dans une déclaration relayée par Igfm, Amnesty International Sénégal, par la voix de son directeur exécutif Seydi Gassama, a exprimé une préoccupation profonde face à ces arrestations qu’elle juge contraires aux engagements internationaux du Sénégal en matière de liberté de la presse.
« Nous demandons leur libération immédiate », a déclaré M. Gassama, estimant que le simple fait d’accorder une interview à une personne recherchée ne saurait justifier de telles mesures coercitives. Selon lui, l’État doit privilégier l’autorégulation du secteur des médias, en renforçant les pouvoirs et les moyens du CORED (Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les médias), plutôt que de recourir à des interventions policières.
Amnesty International considère ces événements comme un signal inquiétant pour la démocratie et le pluralisme médiatique au Sénégal. L’organisation appelle à un dialogue constructif entre autorités et acteurs des médias afin de garantir la liberté d’expression, droit fondamental reconnu par la Constitution et les conventions internationales.
Pour Seydi Gassama, il s’agit de protéger non seulement deux journalistes, mais « un principe essentiel : celui d’une presse libre, sans laquelle aucune démocratie ne peut prospérer ».


