Un mois seulement après sa nomination, Sébastien Lecornu a présenté sa démission à Emmanuel Macron, plongeant de nouveau l’exécutif français dans l’incertitude politique.

Le Premier ministre français Sébastien Lecornu a remis, lundi matin, sa démission au président Emmanuel Macron, qui l’a acceptée, a annoncé l’Élysée dans un communiqué cité par Le Monde et BFMTV.

Nommé le 9 septembre dernier pour succéder à François Bayrou, M. Lecornu avait dévoilé dimanche seulement la composition de son gouvernement, fortement critiquée par l’opposition pour son manque de « rupture » avec les précédents exécutifs. Selon Le Monde, il devient ainsi le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, après moins de quatre semaines à Matignon.

La composition de son équipe, comprenant plusieurs figures de droite et anciens ministres (Élisabeth Borne, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Bruno Retailleau), a déclenché une levée de boucliers.

Le chef des Républicains, Bruno Retailleau, a dénoncé sur France Inter « un gouvernement qui ne reflète pas la rupture promise », tandis qu’Olivier Faure (PS) a jugé sur BFMTV qu’il « n’avait plus de légitimité pour gouverner ». Le Rassemblement national, par la voix de Jean-Philippe Tanguy et de Sébastien Chenu, a pour sa part appelé à une dissolution rapide de l’Assemblée nationale.

Selon Radio France et Le Figaro, cette démission intervient sur fond de tensions internes et de menaces de motions de censure, alors que M. Lecornu devait présenter mardi sa déclaration de politique générale devant les députés.

Le départ de Sébastien Lecornu replonge l’exécutif dans l’incertitude. Emmanuel Macron doit désormais désigner un nouveau Premier ministre. Plusieurs sources politiques citées par Franceinfo n’excluent pas une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, un an après les législatives de 2024, faute de majorité stable.

Source apanews.net