En économie, le problème du passager clandestin (free riding en anglais) est une forme de défaillance de marché (violation des règles de concurrence) qui survient lorsque certaines personnes consomment plus que leur part dans une ressource partagée sans contribuer ou en contribuant très peu.
Sur les différentes listes des partis ou coalitions politiques, c’est souvent la tête de liste qui est connue, les autres étant presque imposés aux votants.
✍️ Le problème du passager clandestin
Un passager clandestin (free rider) est un individu (ou groupe) qui bénéfice d’un bien public sans contribuer à la prise en charge de ses coûts de production. On dit qu’il fait preuve d’un égoïsme rationnel. Ce comportement est du parasitisme souvent étudié en économie et dans d’autres disciplines. Par exemple, à l’école dans les travaux de groupe, il y a toujours un élève qui ne fait pas d’effort et qui obtient la même note que les autres du simple fait de son appartenance au groupe.
J’ai vécu une exception au collège avec mon voisin qui lorgnait ma copie lors d’un devoir d’arabe. Il était tellement nul en arabe qu’il a recopié mon nom sur sa copie parce qu’il ne savait pas lire l’arabe; le professeur nous a sanctionné tous les deux.😂
Le concept de passager clandestin a été inventé en 1965 par l’économiste américain Mancur Olson qui a développé le paradoxe de l’action collective (paradoxe d’Olson) selon lequel en l’absence d’incitations sélectives, l’action collective peut ne pas avoir lieu car chacun va attendre que l’autre fasse le nécessaire à sa place.
S’il y a beaucoup de passagers clandestins, le bien est sous-financé et peut ne plus être produit ou alors produit en quantité ou qualité insuffisante.
✍️ Les électeurs et la méconnaissance des noms figurant sur les listes
Souvent on vote pour des partis, pas pour des personnes. On s’intéresse rarement aux noms qui figurent sur les différentes listes. Pourtant si on soutient une liste, ce n’est pas seulement le leader qui devient député en cas de victoire. On devra penser à un mécanisme qui permet au citoyen de choisir de manière plus précise ceux qui doivent le représenter à l’assemblée nationale. Il arrive souvent que des candidats ayant d’excellents profils ne soient pas députés, juste parce qu’ils sont mal positionnés sur une liste et c’est le parti qui décide de leur position.
Les députés semblent tellement comprendre le problème du choix qu’une fois à l’assemblée nationale, ils se comportent souvent comme des députés du parti et non des députés du peuple. C’est comme s’ils disaient aux votants : « nous savons que c’est le parti que vous avez choisi, pas nous ! ».
Les rares exceptions de vrais députés que nous avons ne suffisent pas. Il faudra une réforme du mode d’élection pour faciliter l’arrivée d’une masse critique d’excellents députés à l’assemblée nationale.
Pr Abou Kane