Le Sénégal doit privilégier l’enseignement des sciences, des techniques et des technologies. Par Pape Sène

 

L’évolution de la fréquentation des séries scientifiques au secondaire montre une chute vertigineuse des effectifs des élèves qui suivent des enseignements scientifiques.

Par exemple, entre 2017 et 2021, le pourcentage des élèves qui sont en sciences, comparé au nombre total des élèves du secondaire, est passé 28,08 % à 22,94 %. Ce taux se situerait vers les 15% actuellement. Tout le reste des élèves se retrouve dans les séries littéraires. Cette situation est d’une extrême gravité, car il n’est pas possible de développer un pays avec seulement des littéraires.

Les sciences, les techniques et les technologies sont la base et le fondement de tout développement d’un pays. Les écoles secondaires, les écoles supérieures et les universités, privées et publiques doivent privilégier l’enseignement des sciences, des techniques et des technologies.

Dans le secteur privé de l’enseignement supérieur, il est très rare de voir une école ou une université qui enseigne les sciences, les techniques ou les technologies. Partout on peut voir dans ces structures d’enseignement : la gestion, le management, la communication, les langues, etc., mais presque jamais des formations scientifiques ou technologiques à la pointe du savoir actuel.

Voilà ce qui explique l’inefficacité de notre système d’enseignement dans le développement du pays.

Par ailleurs, la recherche manque de financements et d’un bon encadrement. En faculté des sciences et techniques de l’UCAD, les salles de travaux pratiques ne disposent plus d’aucun matériel qui permet aux étudiants de mener des expériences scientifiques, d’apprendre les techniques de la recherche, bref, toutes les formations des étudiants qui sont en sciences et techniques sont basées sur la théorie. Les étudiants qui font des cherches pour produire leur mémoire de Master ou de Doctorat, se limitent à faire toutes leurs recherches dans la théorie.

Pratiquement, il y a zéro expérimentation. Et c’est cela qu’on appelle la formation au rabais, c’est à dire la mauvaise formation. Si ces nouveaux diplômés de l’enseignement supérieur deviennent les futurs Enseignants de nos écoles supérieures et universités, vous voyez bien là où cela va amener notre pays. Nous serons simplement les derniers dans l’usage et le développement des sciences, des techniques et des technologies.

 

  • Il est urgent d’encourager et de financer l’enseignement des sciences, des techniques et des technologies.

 

  • Il est urgent de financer l’équipement scientifique et technique des universités et hautes écoles supérieures du pays.

 

  • Il est primordial et urgent de financer la recherche Universitaire dans tous les secteurs des sciences, des techniques et des technologies modernes.

 

Pape Sene

Pdt Parti Samm Ak Souqali Senegal

Membre Coalition Diomaye Président

Dieyna SENE
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