La Fédération Générale des Travailleurs du Sénégal – Bâtiment (FGTS-B) dénonce la politique sociale de la cimenterie Sococim, accusée de privilégier la contractualisation précaire au détriment de l’emploi stable, et de masquer ces pratiques par des annonces de formation et de mécénat.
Dans une déclaration rendue publique le 6 août 2025, la FGTS-B s’en prend vivement au directeur général de la Sococim, Mamadou Seck, après ses propos sur la RFM annonçant un programme de formation à destination d’une quarantaine de jeunes et le recrutement de 140 prestataires parmi les 500 employés du site.
Pour la FGTS-B, ces annonces masquent une réalité sociale difficile. Selon la centrale syndicale, les membres du Syndicat Autonome des Professionnels du Ciment (SAPROCI) subissent menaces, intimidations et sanctions pour avoir revendiqué des salaires décents et de meilleures conditions de travail. La fédération accuse la direction de recourir à des sociétés d’intérim pour maintenir les travailleurs dans la précarité, avec des tâches pénibles et des salaires faibles, parfois pendant des décennies.
La FGTS-B critique également l’enveloppe de 5 milliards de francs CFA sur cinq ans accordée à la ville de Rufisque dans le cadre d’une convention, jugeant cette contribution insuffisante au regard du chiffre d’affaires de l’entreprise, estimé à des centaines de milliards, et de l’exploitation des gisements miniers locaux depuis près d’un siècle.
Elle appelle la cimenterie à investir davantage dans des infrastructures médico-sanitaires au profit des populations riveraines, régulièrement exposées à des maladies respiratoires liées à la pollution.
Soutenant le combat du SAPROCI, la FGTS-B interpelle le gouvernement sur les violations du Code du travail et invite le personnel à rejoindre « la lutte noble et libératrice » pour une Sococim « prospère et respectueuse des droits des travailleurs ».