L’absence de Boubacar Sèye, président de l’ONG Horizon Sans Frontières, lors d’une Journée nationale de la diaspora suscite une vive réaction dans la société civile, qui y voit une erreur institutionnelle et morale.
Pour Mamadou Lamine Sambou, sociologue et info-agripreneur, une Journée nationale de la diaspora sans Boubacar Sèye ne relève pas d’une simple omission, mais d’un profond malaise institutionnel. Depuis des années, le président de Horizon Sans Frontières documente, alerte et recense les drames migratoires, souvent au péril de sa sécurité, et sans soutien notable de l’État.
Alors que la diaspora est aujourd’hui présentée comme un levier économique et politique, Boubacar Sèye en incarne depuis longtemps la mémoire douloureuse, la vérité et la dignité humaine, loin des projecteurs. Pour l’auteur de la tribune, reconnaître la diaspora sans associer ceux qui défendent ses vies et ses droits revient à célébrer le symbole tout en ignorant l’essentiel.
Cet appel plaide pour une meilleure reconnaissance des acteurs de terrain, dont l’engagement constant mérite, selon lui, respect, écoute et considération à la hauteur des enjeux humains qu’ils portent.


