Journée mondiale de la population : Le Réseau Siggil Jigéen appelle à des investissements massifs dans la santé reproductive des femmes et des jeunes

À l’occasion de la Journée internationale de la population, célébrée ce 11 juillet 2025, la présidente du Réseau Siggil Jigéen a lancé un plaidoyer fort en faveur de la santé reproductive et des droits des femmes et des jeunes, qu’elle considère comme des piliers essentiels pour un développement équitable, durable et harmonieux du Sénégal.

Dans une déclaration empreinte de détermination, elle a rappelé l’importance du dividende démographique dans les politiques de développement national depuis plusieurs décennies. « Nous, société civile, avons avancé, parfois lentement mais sûrement, aux côtés du gouvernement, de l’UNFPA et du système onusien », a-t-elle souligné, saluant l’engagement constant des organisations de femmes, de jeunes et de défense des droits humains.

Elle a salué les avancées enregistrées grâce à l’action conjointe des acteurs publics et de la société civile, notamment la baisse significative des décès maternels et la réduction des besoins non satisfaits en matière de planification familiale. Ces progrès ont été rendus possibles, selon elle, par le soutien précieux de partenaires comme l’UNFPA, ONU Femmes, la coopération canadienne et l’USAID.

Cependant, elle a mis en garde contre toute complaisance : « Trop de femmes et de filles subissent encore des pratiques néfastes telles que les mariages précoces, les mutilations génitales féminines et les violences basées sur le genre. Trop de jeunes filles sont privées d’une éducation sexuelle adaptée et de leur place dans les espaces de décision. »

Pour relever ces défis persistants, le Réseau Siggil Jigéen appelle à une mobilisation collective autour de sept axes prioritaires :

  • Une volonté politique affirmée pour l’application des lois favorables aux droits des femmes et des jeunes ;
  • Une mobilisation accrue des ressources pour la santé reproductive ;
  • Une éducation sexuelle et reproductive inclusive et complète ;
  • Une intégration réelle des droits des femmes et des jeunes dans les politiques publiques ;
  • Un accès libre et équitable à la planification familiale ;
  • Des politiques publiques sensibles au genre et fondées sur des données probantes ;
  • Et enfin, un contrôle citoyen effectif des engagements de l’État en matière de santé et de bien-être.

« Cette journée n’est pas une fin en soi, mais un appel à replacer la population au cœur de nos stratégies, à voir en la santé des femmes et des jeunes non pas une contrainte, mais une opportunité », a-t-elle conclu. Le Réseau appelle ainsi à un sursaut collectif pour investir dans ce qu’il considère comme « le capital le plus précieux de la société » : l’être humain.

Oumou Khaïry NDIAYE
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