À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, célébrée ce 17 juin 2025, la Commission de la CEDEAO a lancé un appel fort pour unir les efforts face à la dégradation accélérée des terres en Afrique. Placée cette année sous le thème « Restaurer les terres, libérer les opportunités », cette journée met en lumière les menaces pesant sur l’avenir des populations rurales.

Selon la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (CNULCD), près de 65 % des terres productives africaines sont déjà dégradées, exposant des millions de personnes à l’insécurité alimentaire. La CEDEAO, par la voix de sa Commissaire aux Affaires économiques et à l’Agriculture, Massandjé Touré-Litse, souligne que la restauration des terres est non seulement une nécessité écologique, mais aussi un levier majeur pour la stabilité sociale, la réduction des migrations climatiques et le développement durable.

Parmi les initiatives saluées figurent la Grande Muraille Verte (GMV), qui vise à restaurer 100 millions d’hectares de terres d’ici 2030, ainsi que les techniques agricoles locales et innovantes comme le Zaï ou l’irrigation intelligente.

La CEDEAO s’engage à renforcer sa politique régionale en matière de lutte contre la désertification à travers l’actualisation du Plan d’Action Sous-Régional. Elle appelle également les gouvernements, les partenaires techniques et financiers, la société civile et le secteur privé à investir davantage dans des projets de restauration écologique.

« Chaque arbre préservé, chaque terre restaurée est une victoire contre la désertification », a conclu la CEDEAO, réaffirmant son ambition d’une Afrique de l’Ouest résiliente face aux défis environnementaux.