Insultes publiques: quand des leaders de l’opposition appellent à violer la constitution ( Amadou Ba Pastef)

Inadmissible et inexplicable, que des leaders de l’opposition en arrivent à parler de dictature, dans leur soutien à des individus payés pour distiller moultes insanités à longueur de temps d’antenne.

Au lieu d’appuyer le pouvoir judiciaire qui essaie d’assainir l’espace politique et médiatique transformé en foire à insultes et machine à cabales par des sycophantes qui se donnent au plus offrant, certains leaders adoubent et encensent ces paltoquets rustres, grossiers et vulgaires.

Ce faisant, ils violent la constitution, qui, bien que garantissant la liberté d’opinion, en pose des limites.

En effet si L’art 10 dispose:

« Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume, l’image » la marche pacifique », le peuple sénégalais, seul constituant a rajouté: « pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur et à la considération d’autrui, ni à l’ordre public ».

Que ces leaders assument donc d’être les soutiens des discours qui portent atteinte « à l’honneur, à la considération d’autrui et à l’ordre public », s’ils ne sont eux-mêmes les véritables donneurs d’ordre.

L’espace politique doit être le lieu privilégié du débat d’idées et des confrontations idéologiques, mais dans les limites de la bienséance et la courtoisie républicaine.

Condamner les insultes et les atteintes à l’honneur, ou assumer que les insulteurs publics sont des vôtres, et que vous seriez honorés d’avoir des fils et filles comme eux.

 

Honorable député Amadou Ba Pastef

Saphiétou Mbengue
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