Au Sénégal, une manne financière de 6 milliards de FCFA est dépensée chaque année pour permettre à une cohorte de 1 500 malades de se soumettre à l’hémodialyse. C’est ainsi que des centaines de malades sont obligés de rester à quai. et cette situation s’explique surtout par le renchérissement du coût. mais cette page sera bientôt tournée avec l’usine de production de consommables de dialyse installée à pout avec une capacité de production annuelle de 2 millions de kits

D’après des statistiques qui datent de plusieurs années, plus de 750 000 sénégalais souffrent de la maladie rénale. Les centres de dialyse publics ne couvrent qu’une portion congrue, alors que le privé reste financièrement inaccessible à la plupart des malades. Ce renchérissement du coût de la dialyse met ainsi à l’épreuve des centaines de vies. C’est dire que la problématique de la dialyse en Afrique, c’est en particulier le problème du coût. C’est parce que les consommables utilisés en Afrique viennent de sociétés établies en Europe et en Asie.

Et pourtant, ils sont composés d’eau traitée, associée à d’autres substances chimiques. Mais un éclairci est en perspective dans ce domaine, avec Carrefour Médical Industries et son usine de production de consommables, située à Pout.

Selon le Pr Abdou Niang Directeur de la société africaine de néphrologie, au Sénégal, il y a environ 6 milliards de FCFA dépensés chaque année pour soigner une cohorte qui ne dépasse pas les 1 500 malades dans le secteur public, alors que la demande non satisfaite est très forte. C’est ainsi que la fabrication locale de consommables va impacter sur le recrutement, ce qui veut dire que de nouveaux patients pourront être enrôlés et pris en charge.

En effet, l’usine a une capacité de production de 10 millions de litres d’acide par an, c’est-à-dire 2 millions de kits par an, ce qui va largement couvrir les besoins nationaux. Il renseigne que les produits arrivent en Afrique très chers, avec les coûts du transport, de la douane, avec comme conséquence le renchérissement du coût de la dialyse dans nos pays. Et c’est la raison pour laquelle cette usine est d’une importance capitale au Sénégal, et au-delà de la réduction des coûts, elle est de nature à contribuer à l’amélioration de la souveraineté pharmaceutique.

Il indique que l’impact positif va à coup sûr se mesurer sur la réduction du coût de la dialyse dans notre pays. Il ajoute que l’usine marque une innovation dans la fabrication des consommables de dialyse et dans un avenir proche, elle pourra satisfaire les besoins du Sénégal et même de la sous-région. Elle offre surtout des consommables de dialyse, notamment l’eau traitée par des générateurs, l’acide, le bicarbonate. C’est dire que l’infrastructure met à la disposition du marché sénégalais ces produits indispensables à la réalisation d’une séance d’hémodialyse.

D’ailleurs, en marge du congrès qui réunit plus de 300 participants venus de 10 pays francophones, mais aussi d’Europe et d’Asie, des experts ont visité Carrefour Médical Industries. Il s’agit de néphrologues, pharmaciens, techniciens supérieurs de néphrologie, d’infirmiers, mais aussi d’associations de malades. Il souligne ensuite que Carrefour médical joue un rôle de premier plan dans le développement de la dialyse au Sénégal.

C’est ainsi qu’en relation avec l’Etat du Sénégal, il a contribué à la mise en place de plusieurs centres d’hémodialyse, avec non seulement l’installation des machines adéquats, mais aussi la distribution de consommables. D’après Dr Massamba Diop, Pharmacien, Directeur de l’unité de production de Carrefour Médical industries, il s’agit précisément de concentrés pour l’hémodialyse, notamment le bicarbonate en cartouches et en sachets, mais également les désinfectants. Ce qui cadre avec les objectifs de souveraineté pharmaceutique, définis par les autorités de ce pays

Source L’As