Inondations à Bakel et Kanel : Des villages riverains du fleuve Sénégal crient leur détresse, dénonçant un « abandon » de l’État face à une situation dramatique

Les ressortissants des villages riverains du fleuve Sénégal, dans les départements de Bakel et Kanel, ont exprimé leur profonde indignation face aux inondations consécutives aux lâchers d’eau du barrage de Manantali.

Dans un communiqué daté du 8 octobre 2025, ils dénoncent le silence des autorités et appellent à une mobilisation urgente pour sauver des milliers de sinistrés laissés sans assistance.

Les inondations qui frappent actuellement les départements de Bakel et Kanel ont provoqué une véritable catastrophe humaine et économique. Selon le communiqué rendu public par les ressortissants des villages riverains du fleuve Sénégal, plusieurs localités, de Ballou à Dembancane, en passant par Aroundou, Yaféra, Golmy, Kounghany et Diawara, sont totalement sinistrées.
Des familles entières ont été contraintes d’abandonner leurs habitations submergées par les eaux, tandis que des centaines d’hectares de cultures ont été détruits, ruinant les espoirs d’une saison agricole déjà difficile.

Face à cette tragédie, les populations dénoncent « une absence criante de l’État ». Le communiqué déplore qu’aucun plan d’urgence, ni dispositif de secours efficace n’ait été déployé, malgré la gravité de la situation. « Ce silence et cette indifférence sont vécus comme un abandon organisé d’une partie du territoire national », martèlent les signataires.

Les chefs de village et associations des zones touchées prévoient un point de presse à Dakar, présenté comme un moment décisif pour coordonner la riposte et interpeller les autorités sur la nécessité d’une réponse structurelle durable.

Depuis des décennies, rappellent les ressortissants, les habitants de ces localités ne doivent leur survie qu’aux sacrifices des émigrés qui, à force d’efforts, ont financé écoles, postes de santé, mosquées, forages et autres infrastructures sociales. Aujourd’hui, ces communautés refusent d’être « les oubliées de la République ».

« Nous ne demandons pas la charité. Nous rappelons simplement à l’État que la République est une et indivisible, et qu’aucun citoyen, aucune portion du territoire ne doit être laissée pour compte », conclut le communiqué des ressortissants des villages riverains du fleuve Sénégal.

Mamadou Nancy Fall
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